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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 09:32

Après la visite du Top End qui comme son nom l'indique est en haut de l'Australie, la deuxième région à visiter est le centre rouge qui comme son nom l'indique est au centre du pays. Le pays est grand. Darwin est distant d'Alice Springs de 1600 Km et nous choisissons de faire le voyage en voiture. Cala convient pour une famille car la formule est souple et permet de visiter sur le trajet comme bon nous semble. Les autres formules sont l'avion (rapide mais cher), le train (24 heures de voyage mais assez cher à quatre) et le bus (assez rapide car le bus roule la nuit, pas souple mais prix modéré). Nous empruntons pour relier les deux villes les plus importantes du Northern Territory la Stuart Highway qui va de Darwin à Adelaide dans le sud. Cette route mythique est aussi appelée "The Track" (La piste) car elle suivait au temps des explorateurs la piste du télégraphe traversant le pays du nord au sud.

 

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L'équipe des explorateurs est au complet : les conducteurs et les passagers en classe confort.

 

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Avant de quitter le Kakadu, nous rencontrons sur le bord de la route un dingo, chien sauvage de l'Outback souvent présent près des habitations et des campings cherchant à glaner quelques nourritures. Bien que peu agressif, il est recommandé de ne pas s'en approcher et de ne pas les nourrir car ce sont des animaux sauvages.

 

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En partant de Jabiru à l'extrémité Est de Kakadu, nous traversons des forêts sèches qui arrivent à survivre grâce à l'eau accumulée dans la roche poreuse, le gré, lors de la saison des pluies qui inonde la région. La faune y trouve fraîcheur, nourriture et refuge.

 

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Nous rattrapons après deux heures de route la "Stuart" et filons vers le Sud. Après une heure de route, nous arrivons à Katherine, une des villes importantes du Top End. C'est la dernière ville en direction du sud et nous en profitons pour faire les courses. Après c'est 1200 km de zones quasi inhabitées avant de retrouver de la vie à Alice Springs.

Donc nous passons un peu de temps dans le centre de Katherine. Malheureusement en cette fin d'après-midi, de nombreux aborigènes errent dans la rue et sont saouls. Malgré les restrictions de vente d'alcool, la boisson fait des ravages sur ces populations. Cela se voit sur leur visage déformé et sur leur regard vide.

Le gouvernement n'a pas trouvé mieux que de ramasser ces gens et de les mettre dans des cages placées à l'arrière des véhicules de police : comme des animaux ramassés par la fourrière. Expérience choquante !

Nous quittons rapidement le centre pour rejoindre notre camping en pleine campagne. La vue y est plus rafraîchissante.

Des Rainbow lorikeet sont dans les arbres à côté de notre emplacement.

 

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Un Blue-faced honeyeater se pose sur notre table. Le Koukabura, l'oiseau rieur, est également présent.

 

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Le lendemain, nous visitons les gorges de la rivière Katherine. Elles se visitent soit en bateau par une excursion, soit en Kayak, soit à pied sur le plateau en haut des falaises. Compte tenu de l'ensoleillement, nous évitons la grillade sur Kayak et enfilons les chaussures de randonnée. Après une demi-heure de marche et une belle série de raidillons, nous atteignons le point de vue sur les premières gorges. Visite familiale et tranquille avant de reprendre la route vers le sud. Il est possible de se baigner mais vus les écriteaux sur les rives mettant en garde contre les crocodiles, nous faisons l'impasse. Nous choisissons de rouler quelques heures avant la nuit.


 

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100 km de route et nous arrivons à Makaranka pour l'étape du soir. Ce village de 252 âmes est une étape courue car nous y trouvons des sources chaudes. Un espace est aménagé dans la forêt tropicale faisant penser à une oasis dans le désert. L'eau est chaude mais pas bouillante. C'est très agréable après une journée chaude.

 

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Un chemin est aménagé dans la forêt pour accéder à la rivière. A la saison humide, cette zone est souvent recouverte d'eau. Les traces sur les arbres à plus d'un mètre de hauteur et les déchets végétaux laissés par les crues donnent une idée de ce qu'est la saison des pluies dans le Top End. Dans la rivière, un crocodile d'eau douce se repose posé sur un tronc d'arbre couché. L'animal n'est pas dangereux. Des australiens se baignent quand même. Nous vous l'avons dit, ça fait partie du décor.

 

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Ce nouveau jour est un grand jour de route : nous prévoyons de faire 700 km vers le sud. Nous nous levons tôt pour profiter de la lumière du jour pour rouler. Il est déconseillé de rouler la nuit où le risque de rencontrer un animal sur la route est important. Un buffalo ou un kangourou à 100 km/h, ça peut faire des dégâts !

Le petit déjeuner en plein air au chant des oiseaux est un bon début pour une journée. Même les wallabies sont de la fête. Parfois un peu trop collants, l'animal sans parler se fait comprendre pour avoir sa part. Et si nous ne lui donnons pas, il se sert directement dans la boite. Alors... 

 

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Les équipements de camping sont rangés et c'est parti. La route est droite, large et peu encombrée. La voiture est à boite automatique et avec le régulateur de vitesse, ce n'est pas bien compliqué de rouler...même à gauche.

 

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Parfois, un petit amusement pour maintenir la vigileance. Doubler un Road Train, ces camions de marchandise à trois voir quatre remorques qui roulent à 100 km/h. Pour les doubler, il faut prévoir de la distance et ne pas hésiter à pousser la voiture à la limite autorisée sur la "Stuart" : 130 km/h. C'est bon, le Road Train est derrière.

 

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Et au bout de la ligne droite, un petit virage. Et après le virage qui a surpris certains (regardez les traces de pneu sur la route) ...une ligne droite et ainsi de suite.

 

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Les pauses sont les bienvenues. Régulièrement, tous les 50-100 km, les Road House permettent à tout le monde de récupérer : essence pour la voiture, café pour les conducteurs (offert!), toilettes, restaurant, bar, camping...La vie humaine autour de ces relais en pleine région désertique est difficile. La population des villages est de l'ordre de 20 habitants.

 

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La  "grande ville"  est un peu plus loin. Tennant Creek et ses 3500 habitants est situé à 680 Km de Katherine et 511 km d'Alice Springs. Au milieu de rien, Tennant Creek a été créé lors de la ruée vers l'or. Depuis, l'emballement s'est essoufflé et la ville vit de sa position centrale sur les chemins des voyageurs, qu'ils viennent de l'Est (Townsville dans le Queensland), du Nord (Darwin) ou du Sud (Adélaide ou Alice springs). Et de l'ouest ?...rien que du désert. Juste une piste pour 4x4.


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A 150 km après Tennant Creek, nous faisons une halte pour visiter le site de Devil's marbles, les billes du diable. Des plaques de granit, une fois fissurées par les eaux d'infiltration, puis mises à jour par l'érosion du sol et enfin usées par la pluie et le vent ont formé avec le temps des morceaux plus ou moins arrondis. Cela donne l'impression de billes posées ça et là. Certaines plus molles semblent s'être écrasées telles des boules de pâtes à modeler.

 

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C'est un joli terrain de jeu qui nous est offert sous la lumière orangée de cette fin de journée. La suite est sans commentaire.

A vous de voter pour la plus belle figure (1 gauche, 1 droite, 2 gauche, 2 droite, 3 gauche, 3 droite, 4 ou 5).

 

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Nous reprenons la route pour quelques minutes en direction d'Alice Springs jusqu'au camping de Wycliffe Well Road House.

 

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Wycliffe Well se positionne comme la capitale mondiale des extra-terrestres. Sans rire !

C'est amusant. Le camping est super mais la piscine est glacée car les nuits sont fraîches en cette saison dans le sud du territoire.

 

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C'est une habitude, les animaux sont présents avec des cacatoès et un élevage d'émeus. Nous avons changé de climat qui est maintenant tropical continental. D'ailleurs il fait de plus en plus frais. Pour la prochaine nuit à Alice Springs nous retenons une chambre d'hôtel.

 

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Le lendemain, nous achevons notre route vers le centre rouge. Encore un petit bout de 400 km ! Une paille sur ces routes droites où les moyennes horaires dépassent les 100 km.

Le paysage a complètement changé. Maintenant la végétation est rase et l'herbe desséchée. Le centre rouge est proche.

 

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Enfin c'est l'entrée d'Alice Springs, la deuxième ville du territoire du Nord. C'est le point de départ de nombreuses aventures pour les parcs du centre rouge qui sont à moins d'une demi-journée de route. Du plus proche au plus éloigné ce sont MacDonnel Ranges, Kings Canyon, Ayers Rock et les Olgas.

 

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En attendant de voir ces merveilles naturelles, nous profitons de la ville en ce dimanche après midi. Alice Springs est assez réputé pour ses galeries d'art aborigène à ne pas manquer. Nous avons bien apprécié les explications par les propriétaires des motifs peints sur les toiles.

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A suivre : Back to Australia - round 4 : Red Center

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 09:49

Le territoire du Nord (Northern Territory : NT) représente deux fois la superficie de la France mais n'est peuplé que de 180 000 habitants. Tellement petit que le territoire n'a pas le statut d'état et est géré directement par le gouvernement australien.

La population est surtout sur la côte nord et en sa capitale DARWIN (80000 habitants). Cette extrémité nord est appelé le TOP END rappelant sa position extrême dans l'Australie. Dans toutes les directions, les voyageurs doivent traverser des régions désertiques pour l'atteindre. C'est la ville des voyageurs à sac à dos, les Backpakers, et des aventuriers.

Le climat tropical permet une vie agréable avec en gros une saison chaude et humide (le WET) et une saison sèche qui peut être fraîche ou chaude (le DRY). A la période où nous visitons la région c'est la fin du DRY : c'est donc encore sec mais chaud dans le Top End.

La moitié de la superficie du NT a été restituée aux peuples natifs : les aborigènes présents depuis 60000 ans sur la côte et 25000 ans dans l'intérieur, l'Outback. A ce jour, ils représentent un tiers de la population du territoire et bénéficient des royalties de la gestion des grands parcs comme Kakadu et Uluru et de l'exploitation des mines payées par le gouvernement australien. Les deux populations ne se mélangent pas : deux mondes séparés.

 

La capitale du territoire DARWIN attire les routards en début ou en fin de parcours et les visiteurs des parcs naturels voisins. Tout ce beau monde, population cosmopolite, se retrouve les dimanches soirs à la saison du dry au marché de Mindil Beach. Après avoir admiré le coucher de Soleil, c'est l'heure de la restauration de la cuisine asiatique (la ville est sur la mer du Timor en face de Bali) aux grands classiques locaux (fish & chips, grillades, milkshake, fruits, huitres déjà ouvertes...).

 

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Les artistes ne sont pas en reste : peintres aborigènes et joueurs de Didgeridoo. Les jeunes du coin en profitent pour danser au son de l'instrument traditionnel (ici accompagné de percussions). Lorsqu'ils dansent avec des mouvements rapides des jambes et de la tête, le squelette désarticulé, nous les croirions en transe. Impressionnant.

 

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L'occasion de se faire un petit tatoo pour faire partie des aventuriers de l'Outback.

 

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Nous prenons en main notre véhicule pour ces quinze jours d'aventure : un beau 4x4 rutilant.

 

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Notre première étape est le parc national de Litchfield à deux heures au sud de Darwin si on emprunte une route goudronnée, solution que nous avons retenue car nous ne sommes pas encore aguerris à la conduite sur piste en 4x4.

 

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20 Km après l'entrée du parc, nous parvenons à ce que l'on pourrait appeler un champ de termitières. Ces insectes se nourrissent d'herbe et construisent leurs sépultures sur des prairies parfois inondées à la saison humide. Les termitières peuvent atteindre 5 mètres de haut au bout de 50 ans.


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Dans la prairie, un phénomène remarquable, les termitières sont alignées selon l'axe Nord-Sud ce qui leur donne le nom de termitières magnétiques. En fait les termitières ont placées leurs plus grandes faces selon les directions du soleil de façon à recevoir le plus de chaleur, permettant ainsi d'assécher leur sépulture à la saison des pluies.

 

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Le parc de Litchfield est réputé pour ses cascades qui dévalent le plateau en grès rouge. Ici les "Florence Falls" qui sont très accessibles. Il fait chaud, environ 35°C, et une baignade est incontournable. Tiens nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée.

 

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Le retour au parking se fait par un petit sentier très bien aménagé qui suit le creek (petite rivière). Nous restons vigilant car l'Australie héberge quelques animaux dangereux comme les serpents. Rassurez vous il y a très peu d'accidents.

Lors de la remontée, nous en croisons un sur le sentier. Les australiens qui nous suivent continuent leur balade tout en faisant attention mais en restant cool. ça fait partie du décor. Nous faisons comme eux en regardant bien ou nous posons les pieds tout en faisant du bruit avec nos pas.

 

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Une deuxième merveille nous attend un peu plus loin dans le parc. Les "Wangi falls" sont les chutes les plus visitées de Litchfield. Les cascades remplissent un magnifique bassin bordé d'espaces de détente. C'est la deuxième baignade de la journée. Il fait encore 35°C en fin d'après midi.

 

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Un ranger surveille et assure la sécurité des baigneurs. Les pancartes sont claires à ce sujet. La zone peut être fréquentée par des crocodiles surtout après la saison des pluies où les reptiles profitent des inondations pour remonter les estuaires. Les plus dangereux sont les crocodiles d'estuaires, les "salties" pouvant atteindre facilement 5 mètres. Avant d'ouvrir la zone à la fin du Wet, les rangers les piègent. Il reste cependant les crocodiles d'eau douce, plus petits et inoffensifs s'ils sont laissés en paix; ce que nous manquerons pas de faire si nous en croisons un. Les deux seuls crocos de la zone malgré leur mâchoire féroce ont facilement été maîtrisés en les rassasiant avec des BN.

 

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La faune est omniprésente. Ce sont des cacatoès blancs, noirs, roses qui volent au dessus de nos têtes en cette fin de journée, des chauves souris agrippées aux branches des arbres la tête en bas et des animaux plus petits comme cette belle araignée dorée de 5 cm. On peut y voir, sur son thorax, un visage en blanc.

 

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Pour la nuit, nous avons le choix : un camping du parc plus adapté aux camping cars qu'aux tentes ou un camping "à la campagne" en bordure de parc. Nous optons pour la deuxième solution : Le Litchfield Safari camp. Une vieille caravane et son auvent fait de bâches forment l'accueil alors que l'épicerie est aménagée dans deux vieux containers. C'est l'Outback.

 

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Ne vous fiez pas aux apparences ! Un propos général qui peut s'appliquer en l'occurrence. Les emplacements sont très agréables, de l'herbe verte, des tables, de l'ombre et même une piscine. Les sanitaires bien que défraîchis sont "nickel". Les campeurs sont ouverts et partagent le soir les tables communes. Rien de tel pour demander des conseils pour la suite de notre périple. Certains venaient en 4x4 avec caravane de Brisbane sur la côte Est en ne prenant pas les grandes routes, mais des pistes. Des aventuriers de l'Outback.

 

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Le premier gros morceau de notre voyage se présente à nous ce matin là : le parc national du Kakadu qui est  inscrit au patrimoine mondial de l'humanité pour la biodiversité et ses trésors culturels aborigènes. Kakadu héberge l'un des plus extraordinaires ensembles d'art rupestre d'Australie avec plus de 5000 sites datant de 10000 à 25000 ans.

 

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Un des sites les plus visités pour ses peintures rupestres est à l'extrémité Nord-Est du parc à Ubirr. Les peintures aborigènes les plus anciennes datent de 20000 ans. Pour vous situer, les peintures de Lascaux en France datent de la même époque. Les aborigènes ayant vécus à l'abri des hautes falaises pendant la saison des pluies ont raconté, par leurs peintures, leur vie de tous les jours et leur croyance. Ce sont des kangourous, des poissons (les barramundi) et des divinités.

Les peintures font presque toujours référence au temps des rêves (Dream Time) qui correspond au temps de la création. Chaque clan tire son origine d'un ancêtre du Temps des rêves qui a laissé son emprunte en des sites sacrés toujours vénérés. Les ancêtres de la création sont pour les aborigènes à l'origine des paysages, des plantes, des animaux. Par exemple, les montagnes, une vallée et une rivière sont liées au passage du serpent arc en ciel. Les aborigènes appartiennent à un ensemble et chaque évènement malheureux ne peut découler que d'un manquement aux rites liés au Dream Time. Les esprits et les ancetres assurent le bien être du clan. Les déplacements des clans et les liaisons entre les territoires sont également codés via des lignes de chants, voies d'échanges entre les tribus. Ces lignes sont transmises entre les générations via des chants. Pas besoin de cartes. A ceux qui seraient intéressés Eric, un "dingue" de l'Australie, vous conseillerait le champ des pistes de Bruce Chatwin. J'appuis sa recommandation.

 

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Au dessus de la galerie principale, après une montée de 250 mètres, nous atteignons un superbe point de vue sur les marécages communément appelé les Billabongs; Rien à voir avec la marque de maillot de bain. Ce sont des bras de rivière morts alimentés par les pluies à la saison humide et qui deviennent à la saison sèche le refuge des animaux.

Nous nous asseyons pour attendre dans le calme le coucher de soleil sur les marécages.

 

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Le soleil se pose pour la pause en douceur sur la ligne d'horizon accompagné par les filles.

 

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Le deuxième site majeur visitable est le site de Nourlangie Rock. Les autres sites sont des réserves aborigènes comme Arhnem Land. Les rochers forment des grottes qui servaient d'abris climatiques aux tribus. Les falaises de grès rouge sont impressionantes.

 

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Sur les peintures faisant référence au Dream Time de l'orage, nous pouvons admirer de beaux exemples de techniques aux rayons X permettant de voir les organes et le squelette du sujet représenté. Ici Narmarrgon, un esprit de la création responsable de la foudre sur le plateau d'Arhnem.

 

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Au delà de l'aspect culturel, la promenade au milieu des rochers sacrés permet également d'admirer la faune sauvage. Ici un wallaby en pleine course.

 

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La découverte de la faune des marécages est idéale à l'aurore ou au crépuscule. Nous avons choisi la sortie accompagnée du soir sur les marécages de Yellow Water à Cooinda. A cette saison, les eaux sont basses. Nous voyons sur les arbres la limite haute de l'eau à la saison des pluies. Avec deux mètres de plus, la région est inaccessible, la plupart des routes étant coupée par les rivières en crue.

Autre point qui n'incite pas à visiter la région à la saison humide. Les marécages et autres cours d'eau se trouvent reliés avec les estuaires et les crocodiles remontent dans les terres. Les clôtures robustes autour des maisons du coin sont là pour en témoigner. Pour l'heure, c'est le Dry. Les prédateurs sont dans les cours d'eau et autres marécages. Cependant de nombreuses pancartes sont là pour nous rappeler le danger caché. Évitons les berges et restons accompagnés par des spécialistes.

 

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Le billabong de Yellow water abrite comme Kakadu un nombre important d'oiseaux dont un sur dix ne peut être retrouvé en dehors du parc. Le bateau passe au milieu des nénuphars sans déranger les habitants.

 

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Ce sont des oies, des aigrettes, des hérons, des aigles pécheurs, des poules d'eau, des darters (sorte de cormorans)... La liste est longue et c'est un festival de vie autour de nous, les seuls chasseurs ici sont équipés de zooms.

 

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Et voici le seigneur du billabong, le Salt Water Crocodile dit le Salty qui règne tel le lion dans la savane sur la chaîne alimentaire. Il est tapi dans la vase, à l'affût, les yeux jaunes ouverts. Sa taille ordinaire de 5 mètres, son poids de 500 kg à une tonne, sa grande vitesse de déplacement et sa mâchoire en font un prédateur redoutable dont l'anatomie n'a pas beaucoup évoluée depuis la préhistoire.  C'est fascinant...du bateau. Au total, nous en avons observé 20 en deux heures.

 

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Le coucher de soleil approche. La nature est encore plus belle. Une lumière reposante, des petits cris d'oiseaux et d'insectes, la nature se détend à la fraîcheur retrouvée et nous offre une ambiance reposante. La zenitude nous saisi. Pas vous ?

 

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Et le soleil qui nous a fait un peu souffrir en cette journée bien chaude (38°C) nous remercie d'avoir attendu son départ. Jusqu'au bout, quel spectacle !

 

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A suivre : Back to Australia - round 3 : Road Trip

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 01:13

Depuis nos vacances de Noël 2009, nous n'avions qu'une hâte, retourner en Australie. Ce pays immense grand comme l'Europe est à découvrir. Compte tenu de l'éloignement des régions les unes par rapport aux autres, à moins d'y vivre ou d'y passer une année, il nous faudra plusieurs voyages pour avoir l'impression d'en avoir fait le tour. Ceux qui y reviennent régulièrement vous diront qu'à chaque fois, ils découvrent de nouvelles choses, vivent de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres.

 

Pour notre deuxième voyage, nous avons choisi de découvrir le territoire du Nord (Northern territory) qui est l'état du nord au centre de l'Australie (en jaune sur la carte). Cette région se visite plutôt à la saison fraîche correspondant à l'hiver austral.


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La porte d'entrée pour nous venant de Calédonie reste la côte Est et la ville de Brisbane au sud de l'état du Queensland. Nous profitons du passage pour visiter rapidement Brisbane la troisième ville d'Australie avec un peu moins de 2 millions d'habitants. Notre point de chute est un backpacker avec chambre familiale qui se trouve dans le quartier Bowen Terrace de New Farm proche du centre ville. Ce quartier a conservé son allure type nouvelle Angleterre avec ses murs en bois et ses "Bow windows",  fenêtres qui s'écartent vers l'extérieur de la maison. Nous y avons même trouvé une boulangerie française "La chouquette". Que le monde est petit !

 

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Pour découvrir le centre ville, nous utilisons les lignes de transport en commun. Ici le fleuve est parcouru par les CityCat, des catamarans rapides faisant office de bus de ville.

 

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L'arrêt de bus le plus proche de l'hébergement est à 2 méandres du centre ville. Le temps de passer sous le pont métallique, le Story Bridge.

 

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Brisbane est une ville dynamique comme le montre son centre d'affaire où de grandes tours pour bureaux sont en construction. 

 

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Après un dernier virage nous débarquons au South Bank Park. Ce "front de rivière" est aménagé pour les habitants de la ville. On se croirait dans une station balnéaire avec une plage de sable, de grandes piscines, des jeux pour enfants et des marchands de glace et de jouets de plage. Brisbane bénéficie d'un climat subtropical agréable en hiver et chaud l'été.

 

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Le contraste est aussi dans la superposition de style avec une promiscuité des immeubles contemporains construits avec des matériaux modernes (verre, béton) et des édifices plus anciens en brique comme cette église qui semble toute petite au milieu des buildings.

 

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Le deuxième jour de notre stop à Brisbane est consacré à la visite de l'un des parcs animaliers australiens les plus connus car il est dédié à la protection des Koalas : Lone Pine Sanctuary. En plus de la star Koala, le parc  permet aux visiteurs de  découvrir d'autres marsupiaux : les kangourous gris, les wallabies et les kangourous rouges comme ci après ...

 

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Les Wombats qui vivent dans des terriers...

 

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Et enfin la star du coin : le Koala qui, quand il ne mange pas, dort. Ses déplacements sont rares et lents. Si la photo est floue, c'est que le photographe a bougé !

 

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Évidemment, les enfants aiment bien les peluches. L'animal est docile et se laisse porter.

 

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Une petite remarque, juste un détail. C'est une peluche qui a une forte odeur corporelle surtout à l'endroit où les filles les soutiennent.

"Its bottom doesn't smell very well my dear !"

Les australiens pensent à tout. Un lavabo avec du savon est disponible pour rattraper le coup.

 

Tout cela nous a mis en appétit. Ce soir c'est grillade de boeuf à notre Backpaker. Comme d'habitude, l'équipement australien est au top. Tout le monde est au fourneau.

 

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Bon le temps passe. Il est temps de se coucher.

Demain le voyage continu direction Darwin au Nord du Northern Territory. Nous ne changeons pas de pays mais c'est à 4 heures de vol de Brisbane, soit quelques sauts de kangourous...

 

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A suivre : Back to Australia - round 2 - Top End

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 04:38

Grande première depuis notre départ aux antipodes, des amis nous rendent visite pour leurs vacances d'été. C'est avec un immense plaisir que nous les accueillons en ce mois de juillet. Le plaisir semble partagé...vues les mines réjouies...après 30 heures de voyage.. La Calédonie se mérite.

La tribu que nous accueillons est composée de Laurent le chef de clan, Edwige sa moitié et leurs filles, Clothilde et Louise qui ont à peu près le même âge que nos filles.

 

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Le temps de déballer les valises et de prendre le strict nécessaire pour un tour de la Calédonie. Les deux voitures sont bien chargées, le kayak sur le toit, c'est parti pour une semaine de découverte de la brousse et des territoires du nord calédonien.

 

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La première étape : Thio et sa plage de Mwara sur la côte est : toujours aussi belle et tranquille.

 

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le camp de brousse...

 

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Avec son traditionnel feu pour se réchauffer (c'est l'hiver) et faire cuire nos grillades...

 

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Tiens ce soir, les filles préfèrent dormir entre elles loin de leurs parents...

 

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Le lendemain, nous quittons Thio pour remonter vers le nord. Une petite pause sur la plage de Bourail où la mer est agitée, un peu plus que d'habitude car le vent d'ouest a soufflé les jours précédents. Donc pas de baignade au programme.

 

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La deuxième étape nous emmène à Poindimé. Nous dormons au gite de Newejie et ses cases Néo traditionnelles. Le gîte est niché dans une vallée tout près de la côte Est en pleine nature.

 

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Suite de la balade toujours vers le nord. Un petite pause le midi à la plage du "billet de 500" à Hienghène le temps de faire une plongée et un coup de pêche. Au fait, cette plage porte ce nom car sur les billets de 500 CFP, vous trouvez la plage du Billet de 500. C'est toujours aussi beau et nous nous en lassons pas.

 

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La route empreinte le bac de la Ouaième refait à neuf pour atteindre Pouébo. C'est toujours un passage obligé. Ce bac est le dernier en exercice et pour longtemps encore.


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Stop à la cascade de Tao. Malgré la fraîcheur de cette fin d'après midi, les filles se baignent dans les trous d'eau douce. 

 

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Un chemin nous mène en 15 minutes à travers les bois au pied de la grande cascade.

 

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Nous passons notre troisième nuit au relais de Ouané Batch. Quel plaisir de prendre son petit déjeuner en plein air...

 

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  Clothilde à la grillade de tartines au feu de bois pour les copines.

 

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Le temps de ranger les tentes et de faire une belle plongée. C'est reparti pour la pointe nord. La route laisse la place à la piste. La 107 est dans la poussière de la logan. Fallait bien choisir sa place.

 

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Au passage, une magnifique vue de la côte Nord-Est juste avant Poum.

 

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Et c'est l'arrivée à l'extrémité de la grande terre, Boat Pass. Une petite photo souvenir...

 

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Les adultes arrosent ça au relais Gallo-mélanésien de Poingam. Surtout les mamans avec leurs 4 verres.  ça donne soif, la poussière !

 

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Une petite baignade le matin et c'est le retour vers Nouméa. Une bonne journée de route car Poingam est à 450 km de chez nous et en Calédonie, les parcours se mesurent en temps de voyage plutôt qu'en distance.

 

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Quelques jours après la boucle du nord, nous emmenons nos visiteurs vers le sud, si différent du reste de la grande terre . Premier contact avec les terres rouges du parc de la rivière bleue. Les chaussures s'en rappellent encore...

 

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  La forêt noyée par le lac de Yaté, paysage surprenant.

 

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Un peu plus loin sur la route du sud, la cascade de la madeleine et sa réserve botanique

 

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Nous passons la nuit au camping du gîte de la tribu d'Iha à Yaté. La petite plage au pied des falaises de corail est sympa.

 

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A marée basse, le platier est découvert permettant aux enfants de découvrir les quelques animaux bloqués dans les trous d'eau.

 

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Sur la route, une petite pause pour découvrir la cascade de Goro qui suite aux dernières pluies est assez fournie.

 

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L'escale des rochers permet d'atteindre de jolis points de vue sur le lagon et son recif barrière.

 

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Le grand sud est sur la côte au vent. En plein pique-nique, une grosse averse, le temps de se mettre à l'abri dans le break transformé en cantine.  

 

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Et c'est déjà le dernier Week-End de nos visiteurs. Nous les emmenons en baie de Prony pour la classique "sortie Baleine". En attendant les cétacés, quelques équilibres à l'avant du catamaran.

 

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L'homme est à l'affût prêt à dégainer son zoom.

 

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  En voilà une !

 

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Au bilan, bien que lointaines nous avons vu quatre baleines dont deux adultes que nous avons suivis pendant une bonne heure. C'était une bonne journée ensoleillée. Tout le monde était ravi.

 

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De retour à la maison, c'est l'heure du spectacle. Des chorégraphies "maison" sur les thèmes de la carmagnole...

 

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des "Black eyed peas" (musique de jeunes)

 

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et le temps qui passe avec "l'horloge tourne".

 

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Et les trois semaines de visite de nos amis sont passés à une vitesse folle. Un grand merci de nous avoir rendu visite à l'autre bout du monde.


A ceux qui souhaitent nous rendre visite dans les deux années qui restent (et oui déjà la moitié de fait), n'hésitez pas. Ce sera avec un immense plaisir qui nous vous accueillerons et vous ferons découvrir la Calédonie.

A ceux qui ne peuvent pas venir, nous vous oublions pas pour autant et vous donnons rendez vous en France, un de ces jours.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 00:31

 Les WE du mois de mai ont la saveur de ceux de la métropole. Nous profitions du pont  de l'ascension pour découvrir une nouvelle île, Ouvéa.

En Calédonie, les îles loyautés sont assez éloignées de la grande terre. Des quatre îles loyautés (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré), Ouvéa est la plus éloignée. D'une manière générale, l'accès à l'île se fait en avion de l'aéroport de Magenta avec Air Calédonie. Nous embarquons au petit matin pour moins d'une heure de vol.

 

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Nous franchissons la chaîne de montagne de la grande terre dans le sens de la largeur. Nous retrouvons d'en haut les lieux de nos balades terrestres et autres séjours en camping.

 

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Après 45 minutes de vol, Ouvéa est en vue. L'île est une grande virgule dans l'océan de 35 km de long. Elle est composée de deux terres : Ohwen au Nord et Laï au sud. Elles sont reliées au pont de Mouli construit au dessus d'une passe entre l'océan pas très pacifique et le lagon calme.

Le lagon turquoise doit sa couleur aux fonds sablonneux et à la faible profondeur de ses eaux. Situé à l'ouest d'Ouvéa il est fermé par un ensemble d'îlots en couronne, les pléiades.

 

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Ouvéa doit son nom selon la légende à la venue d'immigrants en provenance de Wallis dont le nom en polynésien est Uvéa. Ils occupèrent le nord de l'île et le sud sur la presqu'île de Moulis Le centre autour de Fayaoué resta occupé par des Mélanésiens. Ce mélange ethnique forcé avec des guerres entre peuples fut doublé d'une lutte religieuse entre protestants et catholiques. Aujourd'hui la coexistence existe, bien que l'on ressente des clivages entre les trois communautés.

Ainsi au sud, à Mouli est parlé le faga uvéa, au centre le Iaï ou Iaii (le nom d'Ouvéa en mélanésien) et au nord les deux langues sont utilisées.  L'île est peu peuplée avec 4000 habitants environ.

 

La grande plage d'Ouvéa est gigantesque : 25km de sable blanc résidu de l'érosion du corail et des coquillages.  Le Lagon est tellement grand qu'on ne peut en voir les contours de la plage.

 25 km sans un caillou, que de la farine...ça laisse songeur !

 

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Et là les réflexes des enfants prennent le dessus. Qui dit sable, dit château ou pâté de sable. La vallée de la Loire est bien lointaine pour se rappeler les châteaux. Ce sera une tortue de sable. Les enfants du coin sont curieux n'ayant pas l'habitude de ce genre d'activité. Les tortues sont nombreuses dans le lagon mais sur la plage, c'est plus rare.

 

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C'est la fête du lagon organisée par "les tribus du milieu"  de Fayaoué à Wadrilla.  Évènement de l'année, c'est l'occasion pour les habitants d'Iaii de partager leurs connaissances de la mer et de faire la fête : nautisme, pêche, chasse sous marine, concert, barbecue. L'occasion est belle pour  nous touristes de participer à leur fête. Les gens sont très accueillants et ont une grande envie de partage et d'échanges.

Les enfants trempent ensemble : une blonde à lunettes avec combinaison et une brune en T-Shirt font la causette dans le lagon. La métropolitaine est aussi frileuse (eau à 25°C, brr!) que la mélanesienne est pudique (un héritage des religieux).

 

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Les activités nautiques proposées permettent de pratiquer la voile en catamaran et le kayak de mer.

 

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Des baptêmes de plongée sont également proposés aux enfants suffisamment grands  pour respirer avec des bouteilles d'air comprimé, Noa en profite!

 

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Le deuxième jour de notre séjour en pays Iaii est consacré à la découverte de la région de Mouli et de Lekiny. La baie de Lekiny est une baie peu profonde ouverte à l'est par la passe de Lifou et à l'ouest par le chenal du pont de Mouli. De nombreuses raies et tortues peuplent la baie. Malgré le mauvais temps, nous admirons le spectacle du pont de Mouli.

 

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Un peu plus loin dans la baie, après avoir demandé l'autorisation à la tribu, nous accédons au site des falaises de Lékiny constituées de récifs coralliens morts. Les eaux de pluie chargées du calcaire du récif forment avec le temps des stalactites en dessous des surplombs et dans les grottes. Il est possible d'accéder aux falaises et grottes avec un guide. Le lieu est sacré car les âmes des morts y résident. Nous restons du côté de la rivière n'ayant pas de guide pour accéder au site.

 

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Le lendemain nous traversons l'île en direction du nord où à Saint-Joseph nous attend Antoine pour une randonnée pédestre sur la plage. De nombreuses explications agrémentent le parcours. Les plantes du bord de mer n'ont pas de secrets pour Antoine qui tient ses connaissances de ses parents et grands-parents. Les plantes sont utiles pour soigner la conjonctivite (patte de poule demi-fleur) ou la gratte (faux tabac) mais également pour faire fuir les mauvais esprits et apaiser les enfants qui pleurent la nuit (Le bois de fer). Pour ce dernier point, le rituel est important et il faut y croire sinon ça ne marche pas !

 

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Antoine nous expliquent également comment évolue la côte suite aux différentes tempêtes et à la montée des eaux due au réchauffement climatique. La dernière tempête Vania de Janvier 2011 a arraché une partie importante des arbres les plus exposés. La plage est jonchée de bois morts.

 

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L'objectif de la promenade est la passe aux requins qui relie l'océan et le lagon. A la saison chaude, des centaines de requins citron viennent pondre dans un des nombreux bras de mer entrant dans la terre : la nurserie aux requins. Les hommes y ont aménagés des murs pour protéger les petits requins des gros prédateurs.

 

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Au retour nous cherchons un snack pour déjeuner. A Mouli, nous trouvons le snack Fassi qui a la particularité d'être tenu par les familles d'une tribu à tour de rôle.

Les locaux sont communs. La cuisine et le service sont assurés pendant quinze jours par chacune des familles qui versent alors un loyer au pot commun.

 

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L'intérieur est simple avec un mélange de traditionnel pour les murs et la toiture, et de moderne pour le mobilier. La clientèle est mixte (européen et îliens). C'est une bonne adresse car la cuisine est "fin" bonne. Attention, il faut savoir qu'en Calédonie, rien est acquis. Nous sommes tombés sur la bonne famille et ce n'est pas une garantie pour le futur.

 

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Après un repas assez riche, rien de telle qu'une promenade digestive au pont de Mouli. Nous avons vu plus calme pour digérer.

 

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Le cerf-volant est une activité plus calme. Et tellement plus simple avec deux bras.

 

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Ces quelques jours à Ouvéa nous ont permis de découvrir une île et des gens isolés. Tout est loin de la grand terre. Le drapeau français est très peu visible et le drapeau du FLNKS est accroché dans toutes les tribus de l'île. Ce pays proche du paradis est toujours en quête d'indépendance.

 

Un peu d'histoire...

Cette région a été le théâtre en 1988 de la tragédie de la grotte d'Ouvéa qui a conduit la France, les loyalistes de Lafleur et les indépendantistes de Tjibaou à stopper l'engrenage de la violence en Calédonie en signant les accords de Matignon puis de Nouméa.

Lorsque vous traversez Ouvéa, le passage  à Wadrilla devant les tombes des 19 Kanaks tués dans la grotte de Gossana dans le nord est impressionnant. La prise d'otages des gendarmes de Fayaoué et de membres du GIGN avait été précédée par le meurtre de 4 gendarmes.

Toutes les communautés ont été meurtries. Jean-Marie Tjibaou a lui même payé de sa vie sa volonté de tendre la main à ses adversaires. Son assassin Wea, un militant de terrain du Nord d'Ouvéa, a également été tué par le garde du corps de Tjibaou.

Le pardon est un préalable à la réconciliation des familles Tjibaou et Wea. La mort du chef du mouvement indépendantiste kanak et de celle de son assassin, ont marqué profondément les deux familles. Les familles sont à ce jour réconciliées.

 

Cette année, la ministre de l'outre mer s'est recueillie devant les tombes "des 19". C'était la première fois depuis les évènements vieux de 20 ans qu'un haut responsable politique faisait cette démarche. C'est probablement un passage obligé pour que les deux communautés, pro français et indépendantistes, puissent vivre ensemble en paix en Calédonie et plus particulièrement à OUVEA qui est selon certains...

 

L'île la plus proche du paradis.

 

 

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 07:48

L'ilot Casy est une île située au milieu de la baie de Prony dans le grand sud calédonien à 1 heure 30 de route de Nouméa.  Elle est accessible par bateau Taxi du village de Prony. Nous avons choisi  d'y aller en kayak en partant de la baie de la somme. La logistique du WE est assurée par nos amis Valérie et JB qui font le voyage avec leur bateau à moteur emportant tout le nécessaire pour y passer la nuit. Malheureusement faute de place, les enfants sont restés à Nouméa gardés par des papi-mami en visite en Calédonie.

 

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L'ilot est à 4 km de la baie de la somme. La baie de Prony est assez protégée et la houle plutôt légère ce matin rend la progression aisée. Le trajet aller ne devrait pas prendre plus d'une heure. Nous sommes bien équipés pour nous protéger du soleil : chapeau, lunettes, haut à manches longues et grosse tartine de crème solaire sur les cuisses et les tibias. ça grille sous les tropiques. Sandrine manie sa pagaie 'Feel Free" avec puissance. Moi derrière, je profite du paysage.

 

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Nous arrivons sur l'ilot Casy et cherchons une plage pour accoster et installer le bivouac. L'îlot Casy est un concentré de Calédonie. Avec des terres rouges et des eaux turquoises...

 

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des pins colonnaires et des côtes rocheuses...

 

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des plages de sables blancs fins entourées de pins colonnaires et de bois de fer.

 

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Nous avons trouvé le coin idéal protégé des vents dominants et du soleil. Les embarcations sont échouées à l'abri de la marée afin d'éviter de rentrer à la nage le lendemain.

 

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Le temps est magnifique (soleil et peu de vent) et nous n'avons pas une minute à perdre. Direction les coins de plongée pour admirer les poissons dans la réserve de Casy où la pêche et la chasse sous-marine sont interdites. Les poissons peuvent y vivre sans crainte et ça se voit.

 

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Mais pour le dîner du soir, nous sortons de la réserve pour pêcher soit à la ligne, soit en chasse sous-marine au fusil et en apnée, près de l'îlot Montravel à quelques kilomètres de Casy.

Plus la plongée est profonde, plus les prises sont grosses. JB a ramené deux belles loches saumonées montrant son savoir faire et son expérience des grands fonds. Je suis impressionné !

 

 

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Pour ce qui me concerne, c'est ma première sortie en pêche sous marine. Savoir plonger profond, armer le fusil dans l'eau, observer les poissons et attendre l'occasion...Que de nouveautés. Au bilan, une petite prise. Bon d'accord ma loche saumonée est vraiment petite (sur la photo, notons qu'il manque la tête) mais ce qui est sûr, je vise super bien.

 

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Déjà l'heure du repas. Des nappes en guise de table et de chaises, et c'est parti pour l'apéro et le barbecue sur la plage. Les hommes de la tribu ont fait simple.

 

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La vaisselle est parfaitement assumée par les femmes de la tribu. Une poignée de sable et voilà les assiettes décapées.

 

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La nuit approche. Avant l'obscurité, nous montons les toiles de tentes au mieux en essayant de trouver les emplacements les plus plats. Pas facile dans ce camping improvisé.

 

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Nous profitons du retour pour visiter la baie de carénage difficilement accessible par la terre. Ce n'est pas que les randonnées sont difficiles mais ici les promenades doivent se faire le plus souvent avec une boussole : la faute au manque de chemins balisés dans le grand sud. C'est bien dommage compte tenu du potentiel.

Après 7 km de navigation depuis Casy  à travers la baie de Prony puis dans la vallée profonde de Carénage, nous atteignons le site réputé pour ses sources d'eaux chaudes.

 

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Les eaux chaudes sont en faite tièdes mais c'est bien agréable de se tremper dans des sources d'eaux douces en fin de Week End.

 

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Le périple se termine avec une photo souvenir de l'équipe avant de reprendre la kayak pour traverser la baie très houleuse à ce moment de la journée et rentrer à bon port.

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:54

La Nouvelle Calédonie est réputée pour sa flore qui bien souvent est endémique. Par exemple dans le grand sud, plus de 90% des espèces végétales n'existent qu'en Nouvelle Calédonie. Toutes les espèces ne sont pas répertoriées. De nos jours, les chantiers miniers sont accompagnés par un état des lieux botanique préalable qui met à jour des espèces inconnues.

 

Dans cet article, nous vous présentons quelques photos prises au fil de nos sorties. Ce n'est pas exhaustif. Nous complèterons par de futurs échantillonnages.

 

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Au seigneur de nos plages : Le cocotier que nous trouvons majoritairement sur la côte Est de la Calédonie et sur les iles.

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Le pin colonaire de la famille des araucarias (endemique).

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Le Kaori, arbre géant et millénaire.

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Le banian avec ses racines aériennes qui peuvent recouvrir des ruines complétes (ici le pénitencier de Prony)

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Le palétuvier de la mangrove sur la côte ouest de la Calédonie.

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Le pandanus.

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Le Niaouli que nous trouvons dans la savane Calédonienne (côte ouest).

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La fougère arborescente

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L'arbre du voyageur. Ici sa fleur.

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Le Balisier suspendu.

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L'oiseau du paradis

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Le Galanda d'Inde.

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L'Hibiscus Rose de Chine.

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L'Hibiscus dormant.

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L'Hibiscus Rose de Chine (existe en 4 coloris).

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Le Lotus.

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Cunonia deplanchei (Maquis minier du Grand sud).

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Arbustre du maquis minier du Grand sud (nom inconnu du piètre botaniste que je suis).

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Nepenthes (plante carnivore - Grand sud).

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Nepenthes (plante carnivore - Grand sud).

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Jeune pousse de fougère (parc des grandes fougères).

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 08:45

 C'est une nouvelle année de découverte de l'hémisphère sud qui commence. La première étape 2011 n'est autre que l'escale faite sur notre trajet de retour Métropole-Calédonie. A mi chemin dirons nous, nous avons posé nos valises sur l'île de la Réunion. C'est une destination qui nous tentait bien lorsque nous étions en Métropole.

 

Les premières impressions à l'arrivée nous rappellent la Calédonie. C'est l'été austral donc nous retrouvons cette chaleur moite qui vous saisi à la sortie de l'aérogare. Malgré tout il fait un peu plus chaud à La Réunion. La similitude de climat est le seul point commun avec la calédonie. La réunion est petite en surface (largeur entre 51 et 72 km soit 200 km de côte), très montagneuse et beaucoup plus peuplée que la calédonie (800000 hab.). Donc ça grouille et ça bouchonne.

Les étalages de fruits et de légumes sont également différents. C'est l'abondance et finalement pas si cher.

     

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Après une nuit chez des amis à Saint Denis, nous prenons la direction du volcan du Piton de la Fournaise via la plaine des Palmistes. C'est dans les hauts (altitude 800 m) et donc beaucoup plus frais et agréable. Nous en profitons pour faire la pause casse-croûte en dégustant les mangues, ananas et lychees achetés au bord des routes. Les filles préfèrent les Yop et les Yaourts en dessert car elles sont en manque !

 

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Dans la montée au volcan, nous profitons de la vue grandiose de la saignée de la rivière des remparts qui est une caldeira ancienne de la Fournaise, effondrée puis usée par les eaux de la rivière formant des canyons.

 

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La route continue à monter. La voiture de location a du mal mais nous prenons le temps. Une pause devant la plaine des sables, désert de scories rougeâtres semblable à un paysage lunaire. Le volcan commence à apparaître tout au fond.

 

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La route se termine au pas de bellecombe face au sommet du volcan. Nous pouvons voir les dernières coulées de décembre 2010 (en noir). Nous sommes en fin d'après-midi et trop tard pour envisager de marcher sur la caldeira et d'entamer la montée du volcan. Si le temps le permet, nous irons au petit matin.

 

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Malheureusement le lendemain, le volcan est dans les nuages et il pleut. Nous redescendons de la montagne vers Saint Pierre. 

La prochaine étape nous emmène à Cilaos niché au coeur d'un cirque avec les deux plus hauts sommets de la réunion : le Piton des neiges (3071 m) et le grand Bénare (2898 m). La route pour y accéder longe un canyon creusé par la rivière. Cette route a été baptisée la route aux 300 virages. C'est très spectaculaire.

C'est un village de montagne avec de nombreux départs de randonnée. Les GR y passent.

Les maisons de type créole sont bardées de bois  et donnent au village de belles couleurs.

 

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 La nourriture est également créole. Au menu un rougail saucisse, un cari de poisson et de la viande boucanée accompagnés de riz et de grains (les lentilles). C'est une nourriture qui tient au corps. Demain, nous éliminerons tout ça en randonnée. 

 

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Le lendemain, le soleil est au rendez-vous. Nous avons des fourmis dans les jambes. C'est parti pour une randonnée dans le cirque.

 

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Le chemin de randonnée est celui qui conduit au col de Taibit pour accéder au cirque de Mafat  accessible uniquement à pied ou par les airs. Ce chemin est celui emprunté en général par les concurrents de la diagonale des fous et une fois dans le cirque de Mafat, la seule échappatoire est la marche. Et ça grimpe de tous les côtés. Un petit clin d'oeil à Hervé qui envisage le trail, à David qui a déjà participé et à Stephan qui l'a fini. Si ça vous dit en 2011, ce sera 160 km avec 9600 m de dénivelé positif en 66 heures maximum. Inscriptions maintenant.

 

Pour nous ce sera plus sobre.

 

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Le sentier est à flan de montagne sur un balcon nous permettant d'avoir une vue sur le village posé sur son plateau au coeur du cirque.

 

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Au fond du cirque nous apercevons l'un des villages les moins accessibles de l'île. Ilet à cordes parait proche à vol d'oiseaux mais par la route, Le village est à 9 km avec encore beaucoup de virages. Le chemin nous ramène à la voiture. Il fait très chaud malgré l'altitude et nous redescendons vers la mer pour trouver un coin de baignade.

 

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De ce côté de l'île appelée Le grand Sud, il n'y a pas de plage et la mer est très dangereuse (vagues, grosse houle et sûrement des requins). Nous trouvons alors une piscine d'eau de mer bien sécurisée entre Saint Joseph et Saint Philippe au puit de Anglais. Le sol est carrelé de pierres de lave.

   

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Nous sommes du côté de l'île où les coulées sont les plus récentes. La lave est partout jusque dans la mer. La végétation réussit quand même à se développer. 

 

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La route se poursuit vers le nord via la côte est. De nombreuses coulées de lave ont coupé la route ces dernières décennies. Parfois nous n'apercevons que le panneau indicateur tellement la végétation a repris le dessus. C'est la côte au vent très humide.

Près du grand brûlé, nous trouvons la dernière coulée qui a englouti la forêt et la route sur plusieurs kilomètres en Avril 2007. La DDE a refait la route en novembre 2007 sur le lit de lave tiède. Aujourd'hui encore la lave peut être chaude en certains endroits. Par temps de pluie, la zone est embrumée.

 

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Un peu plus au nord, une autre coulée de lave : celle de 2005. La nature a eu le temps de se remettre et à reprendre progressivement sa place.

 

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Nous atteignons l'Anse des cascades qui sont malheureusement à sec pour cause de sécheresse. C'est assez rare mais on ne peut pas avoir du beau temps et des cascades à la saison des pluies.

 

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Nous faisons alors demi-tour pour retourner sur Saint Philippe et visiter le jardin des parfums et des épices. Au milieu de la foret tropicale, un sentier nous permet de découvrir de jolies fleurs, des arbres, des épices (poivre, cannelle)...

 

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...et la vanille de l'île Bourbon.

 

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Et c'est déjà la fin de notre court séjour sur l'île de La Réunion. 

Les blondes sont dans la décapotable de Nathalie qui nous a reçu sympathiquement, cheveux au vent, direction Saint Denis pour refaire les valises. 

 

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Allons boire une petite bière locale avant de partir. Heureusement que "La dodo lé là "

 

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La Réunion i lé beau. Zoreil Koze Kréol !

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 04:46

Après Rotorua, nous descendons vers la côte au Nord. C'est la "bay of Plenty", baie au climat doux propice à la culture des fruits et en particulier des kiwis.

Nous posons donc notre campervan près d'une plage déserte (c'est la basse saison) vers Whakatane, ville de pêcheurs, renommée pour ses vagues à surf. Nous sentons qu'il y fait plus doux qu'à Rotorua ce qui convient mieux à nos corps tropicalisés.

 

Au petit matin, nous nous offrons une petite balade sur la plage puis sur le sentier côtier qui longe la corniche au milieu des fougères arborescentes.

 

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Le moindre coin est ici bien aménagé pour les gens de passage et les vacanciers. De nombreux campings, aires de service pour campervan facilitent la vie des voyageurs itinérants. Et les enfants trouvent des jeux de plein air d'excelente qualité. Faut juste faire attention à ne pas tomber de la tyrolienne et se casser un bras par exemple. (Remerber, Lou broke her forearm falling from a flying fox, on a appris du vocabulaire en Australie)

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Nous continuons notre route vers l'ouest en longeant la côte. Nous stoppons à Mount-Maunganui, dans la banlieue de Tauranga, l'un des plus grands ports de commerce de l'ile du Nord de la Nouvelle Zélande.   Mount-Maunganui doit son nom à la montagne de 232 mètres située au bout de la péninsule.

C'est une colline recouverte de pâturages avec des moutons du côté océan et de l'autre côté plus abrité, de forêts.  

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De nombreux départs de sentiers nous invitent à gravir le "MOUNT" comme disent les kiwis du coin (les gens, pas les fruits!). Attention, la région est très ventée et la montée est raide.

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En haut le panorama est magnifique, avec une vue plongeante d'un côté sur la côté ouest et ses lagunes et de l'autre côté sur la grande plage de Mount Maunganui et ses îles.

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Pour rentrer vers Auckland, nous faisons une boucle par la péninsule de Coromandel. C'est une région très vallonnée avec un mélange de pâturages, d'îles, de vallées, de montagnes, de forêts...  

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Vous connaissez notre penchant pour les bains chauds. Cette fois ci, c'est une source chaude accessible à marée basse sur la plage de Hahei.  HOT WATER BEACH, c'est son nom.

Des pelles sont à louer et à chacun de se faire sa baignoire en réglant la température. Il suffit de creuser aux bons endroits en mélangeant des eaux chaudes (voir très chaude, 70°C) et des eaux froides. En fait, les filles ont réinventé l'eau tiède. Pas l'air malheureux. Nous, les grands frileux, avons gardé nos polaires. Malgré le soleil, le vent est froid en cet fin d'hiver.

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Un autre site ne peut nous échapper. Cathedral Cove. Ce site est protégé et impossible d'y accéder autrement qu'à pied ou en bateau. Nous suivons donc un sentier au milieu des fougères sur la corniche avec des points de vue plein de couleurs et de contrastes. Un petit air de cornouaille.

 

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Après une bonne demi-heure de marche, nous atteignons la plage au milieu des falaises usées par l'océan. Les falaises sont creusées et les grottes forment des abris que nous exploitons en laissant passer un grain. Comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour, en tout cas suffisamment pour en profiter.

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Un petit haka avant de partir...Les langues sont bien sorties, les yeux exorbités, nous sommes impressionnés.

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A la fin du Haka, les guerrières sautent en criant pour libérer l'énergie pour le combat à venir  (dans notre cas la remontée vers le parking).

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  La promenade nous a donnés faim et soif. Nous sommes dans un pays anglo-saxon. Le pub est une institution. Nous en profitons pour boire une petite pinte. A Vot' Santé M'sieur Dame !

 

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C'est ainsi que se termine notre récit de cette quinzaine dans l'île du nord de la nouvelle zélande. Nous avons adoré et nous avons forcement envie d'y retourner. Le pays est magnifique et sauvage, les gens sont gentils. Bon d'accord, ils conduisent à gauche mais ce n'est pas de leur faute ! Et d'ailleurs tout est une question de référence. Comment est le monde vu par les Néo-Zélandais ? La Nouvelle Zélande est au centre du monde. L'Europe est en bas à droite sur une carte, donc au Nord Ouest, et bien lointaine.

 

carte-NZ-.jpgCette vision est quelque part conforme à l'idée des scientifiques du XVIIIème siècle qui affirmaient que des terres australes non découvertes (au sud) devaient forcement exister pour faire l'équilibre avec les terres du nord déjà découvertes afin de compenser leur masse et que le monde ne se renverse pas. Finalement, les terres au sud étant moins importantes, le monde est forcement renversé donc la tête en bas. Finalement la vérité est comme sur la carte.

 

La prochaine fois, nous irons dans l'île du Sud qui a très bonne réputation. On dit même que c'est exceptionnel... 

 

 E NOHO RA AOTEAROA !

 

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 08:25

AOTEAROA est le nom donné par les Maoris à cette "terre du long nuage blanc" qu'est la Nouvelle Zélande, l'un des pays les plus isolés du monde. Les Maoris sont venus en pirogues à double coque pouvant contenir 200 personnes de l'asie du Sud Est via les îles du pacifique : Fidji, Tonga, Tahiti. Leur arrivée en Nouvelle Zélande date de 1000 ans  Les premiers européens passés dans le coin sont les hollandais au milieu du 17ème mais les premiers contacts avec les maoris les ont dissuadés de poursuivre l'installation.

 

L'écossais James Cook est arrivé avec des vaisseaux d'exploration en 1769. C'était un pays nouveau et vierge qui a attiré ensuite nombreux marchands venant prendre les richesses naturelles (baleines, phoques, bois).

A notre tour de faire le voyage, ce n'est ni avec une pirogue, ni en canoé mais en avion, à 3 heures de La Calédonie avec comme unique intention La découverte. Nous avons mis des chaussettes et des chaussures. C'est la fin de l'hiver en Nouvelle-Zélande.


 

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C'est un pays jeune qui dès le début a du composer avec les différentes ethnies. Aujourd'hui, venant de la calédonie voisine où le mélange ethnique a vraiment du mal à se faire, nous avons l'impression que cela ne se passe pas si mal. Sachez que la première langue officielle du pays est le maori. Et pour consolider la cohérence, rien de telle qu'une équipe de Rugby. Les All Blacks sont partout en photo. Ils en sont très fiers et cette année c'est une sacrée équipe. La France risque de prendre une déculottée lors de la première phase de la coupe du monde qui se tient en Nouvelle Zélande en septembre prochain. Et le kiwis se rappellent que les Français les ont battus lors de la dernière coupe. Et le kiwi est fier ! Autre symbole de fierté nationale, le bateau, qui a gagné l'America cup, est exposé au coeur de la ville d'Auckland. 

 

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La voile est l'une des religions des Néo-Zélandais et plus particulièrement des habitants d'Auckland. Ici la mer est partout et de nombreuses marinas donnent à la plus grande ville du pays des allures de station balnéaire. De jolis appartements donnent sur les quais sans voiture. Sûrement un coin où il fait bon vivre...


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Si vous n'aimez ni la voile, ni le rugby, vous pouvez essayer le saut à l'élastique du haut de la Sky Tower haute de 328 mètres au coeur de la ville. Nous n'avons pas essayé.

 

Après quelques jours en ville, nous partons vers le nord de l'île du nord : Northland. Les paysages nous font penser à une mélange de Bretagne et d'Auvergne avec des fougères arborescentes partout. La côte y est très découpée rendant la route touristique très sinueuse. Les bras de mer entrent dans les terres dans des vallées profondes.

 

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Cette fois, nous avons loué un Campervan pour les vacances. Après quelques heures de route, c'est la pause pique-nique au bord d'une plage au fond d'une crique. Le chauffeur de camion fait le fier ! Même pas peur de conduire à gauche avec un camion !

 

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Les filles ont tout de suite réquisitionné la couchette supérieure. Interdit de rentrer !

 

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Nous nous dirigeons à toute vitesse (50 km/h de moyenne) vers la région de "Bay of Islands" dans le nord.

Au petit matin, nous visitons à Waitangui le lieu où le traité du même nom  a été signé entre les britaniques et les maoris mettant fin à la guerre entre les tribus maories et marquant la souveraineté de la couronne britanique, le 6 février 1840. Cette date est considérée comme la naissance de la nation néo-Zélandaise. Depuis la Nouvelle-Zélande est devenue indépendante au sein du commonwealth en 1907.

 

Une maison commune maoris est construite au côté de la maison historique du gouverneur pour marquer la coexistence des ethnies.

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Nous aussi, nous aimons les mélanges de couleurs.

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La visite se termine avec une séance de présentation de danses et coutumes Maories. Voici le célèbre Haka, danse masculine et guerrière où la langue tirée et les yeux exorbités sont des signes de défis. De quoi faire peur !

 

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Le temps se gâte. Il est temps de reprendre la route vers les sud pour continuer la découverte. Malgré la tempête qui souffle et qui fit de nombreux dégâts dans le pays, nous arrivons dans le centre thermal de l'île du Nord : Rotorua.

Cette ville est construite sur des sources thermales très chaudes. La ville est parsemée de mares d'eau chaude, de mares de boue qui "bullent"...


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La ville fume !

 

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Nous découvrons alors dans les faubourgs de Rotorua le village de WHAKAREWAREWA (un nom pour Mamie Annie et Papi Henry pour faire des points au Scrabble). C'est un joli village avec des maisons en bois assez préservé.

 

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Le village est construit sur les sources chaudes permettant d'utiliser l'énergie pour se chauffer et faire cuire les aliments. Ici la cocotte minute version Maorie :

 

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Il y a quelques inconvénients. La chaleur étant partout, la tradition maorie veut que les morts soient enterrés au dessus de la terre fumante. L'eau sort à 100°C. Les défunts n'apprécieraient pas !

 

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Au bout du village, nous admirons "le grand éclaboussement", en maori le Pohutu, qui jaillit une vingtaine de fois par jour jusqu'à 30 mètres de haut.

 

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La visite du village se termine par les danses traditionnelles maories.

 

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La promenade en plein air nous a un peu refroidis. Il faut dire que c'est la fin de l'hiver et le temps est particulièrement perturbé. Les nuits sont fraîches dans le campervan. Lorsque nous dormons en dehors des campings, nous ne pouvons mettre le chauffage. Nous dormons alors en polaire. Heureusement, la région est garnie de Spa avec des eaux chaudes. Ici les piscines sont à 42°C. Hmmm ! Elle est pas belle la vie !

 

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FIN DE LA PREMIERE PARTIE

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