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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 05:35

Quinze mois que nous avons quitté le pays au long nuage blanc, la Nouvelle Zélande appelée Aotearoa par les maoris. L'île du nord nous avait bien plu et la réputation de sa grande soeur du sud nous a décidés à passer nos grandes vacances d'été sur l'île du sud. L'île du sud se caractérise comme une île montagneuse, résultat du soulèvement des plaques pacifique et indo-Australienne. Si l'île du nord est l'île des volcans, l'île du sud est celle des montagnes avec plus de 200 sommets dépassant les 2000 mètres.


L'île du sud est positionnée dans une zone où les perturbations océaniques sont nombreuses. La chaîne de montagne centrale, les alpes, stoppent les perturbations d'ouest. Donc en résumé, il devrait pleuvoir sur la côte ouest de l'île et un peu moins sur la côte est. Notre itinéraire est plus ou moins défini à l'avance pour ces quatre semaines mais nous avons prévu de consulter les prévisions météo pour l'adapter aux conditions météo car notre principal hébergement est le camping.


Après 3 heures de vol de Nouméa, nous nous posons à Auckland au Nord de l'île du Nord. Pour rejoindre l'île du sud, nous prenons un petit avion de 50 places de la compagnie nationale. Nous embarquons sous des trombes d'eau. On nous avait prévenu. Il pleut par ici.

 

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Après 1h30 de vol, nous touchons le sol de l'île du sud à Nelson. Nous arrivons après une grosse tempête qui a fait de nombreux dégâts dans la région. Mais après une nuit passée dans un bungalow du camping (la tente est restée sagement pliée), nous profitons des rayons du soleil du matin sur la plage de Nelson. Il fait plutôt bon, 15°C. Les vacances peuvent commencer en visitant tranquillement Nelson et en pensant à Noël qui approche. Quelques achats en cachette nous occupent pour la journée.


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La Nouvelle Zélande, c'est avant tout la nature. Nous quittons Nelson pour nous diriger vers le parc national Abel TASMAN, le plus petit des parcs Néo-Zélandais. Doté de plages et d'estuaires sablonneux, il doit sa réputation aux nombreux sentiers qui permettent de le traverser au coeur de la forêt primitive. Le plus réputé est le sentier côtier (The Coast Track) qui longe la côte sur 51 km. Nous allons en parcourir un petit bout (13 km). Un bateau taxi nous emmène de Marahau au point de départ de notre randonnée au coeur du parc.

 

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Le parc est une zone protégée. Les seuls modes de déplacement sont la marche ou la marche avec sac à dos (au choix). Pas de vélo, pas de chien, pas de feu...Tranquille.

 

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Le bateau nous laisse sur une plage quasi déserte au coeur du parc. Le chemin du retour est très bien indiqué et facile. Quatre heures de marche nous attendent. Nous avons la journée.

 

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Le début du sentier commence par une montée de quelques centaines de mètres. Le point de vue en haut permet d'admirer le parc, sa côte et ses multiples baies.

 

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Le sentier longe la côte en surplomb. Des sentiers annexes permettent de rejoindre des plages pour les pique-niques et les pauses. Nous pouvons ainsi voir le rocher "KIWI" ci-après à gauche. Voyez vous son bec, sa tête et son corps ? Les pluies des derniers jours rendent les cascades les plus modestes remarquables. L'humidité est partout. La mousse pousse sur les arbres et les rochers.

 

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Le chemin longe la côte de granit. Nous avançons sur notre chemin. Les indications hectométriques rythment notre avancée et conditionnent le moral des troupes. Heureusement les points de vue et le décor font oublier la fatigue. 

 

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La végétation de la forêt primitive est typique des régions nord de l'île du sud. Nous traversons des champs de fougères de toutes les tailles : fougères arborescentes de plusieurs mètres, fougères au sol et la célèbre Ponga (ci après à gauche), la fougère argentée avec ses crosses, emblème de la nation KIWI.

 

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Le parcours touche à sa fin. La dernière pancarte bleue indique le chiffre 1. Il ne reste donc que 100 mètres avant la sortie du Coast Track. Les filles ne cachent pas leur joie. En tout, avec les détours nous avons fait 13 km.

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Il fait beau. Ce soir nous faisons du camping à Motueka à quelques kilomètres au sud du parc. Vous reconnaissez notre célèbre tente bleue. 4 m² pour quatre. De quoi se réchauffer la nuit et il le faut car il peut faire 10C°. Nous ne sommes pas habitués mais avec de gros duvets, ce n'est pas un problème. Nous vous présentons également  notre belle berline : une commodore avec un grand coffre bien nécessaire et un gros moteur de 3.7l, lui pas franchement nécessaire. Une gourmandise !

 

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La suite de notre itinéraire doit nous emmener vers l'est du côté des Marlbourough sounds. Nous traversons quelques chaînes de moyenne montagne. Nous stoppons au passage de la Pelorus river et ses couleurs magnifiques.

 

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C'est notre lieu de pique-nique au bord de la rivière. L'occasion pour nous de déguster des fraises et des framboises en décembre. Un vrai luxe que nous savons apprécier. Bon le photographe n'a pas eu le temps de photographier la nature morte avant que des mains de frugivores goulus ne se soient introduites dans le tableau !

 

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Nous atteignons la région des Marlborough Sounds qui sont de grandes vallées formées par le plissement du terrain suivi d'une montée des eaux. Ces vallées appelées Sounds font plusieurs dizianes de kilomètres de profondeur. Des routes longent les sounds mais la meilleure façon de traverser la région reste le bateau.

 

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Notre voiture nous emmène, après de nombreux virages et de pauses pour prendre l'air frais, le long du kenepuru sounds. Nous cherchons un point de chute et le trouvons à quelques kilomètres sur le sound voisin, le plus grand des sounds "The Queen Charlotte Sound", à Mistletoe Bay. Un camping naturel nous séduit et nous faisons halte au milieu de la forêt primitive et des alpagas. Le temps est médiocre mais cela ne nous empêche pas de faire quelques petites promenades au bord du sound.

 

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Après une nuit fraîche, humide et venteuse, nous continuons la route via la Queen Charlotte Drive vers Picton. Les conditions climatiques sont anormalement froides et nous dormons dans une cabine au camping. Nous consultons les prévisions météo qui nous incitent à aller plus au sud.

Le lendemain, le beau temps est revenu dans la région de Picton. Nous admirons au passage le Queen Charlotte Sound. Le soleil fait ressortir le bleu de ses eaux profondes.

 

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A SUIVRE...


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Notre itinéraire sur cet article :

A : Abel TASMAN National Park ; B : Pelorus River Scenic Reserve; C :Malborough Sounds (Picton)

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 10:02

 

La route vers le sud continue. La végétation se fait de plus en plus rare. Nous traversons des régions désertiques et les seuls animaux visibles sont les vaches et les dromadaires. Nous n'en avons pas vus en liberté mais dans des élevages.

 

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Nous sommes en route pour l'un des quatre sites connus du centre rouge : Kings Canyon. Le nombre de jours étant limité, nous ne traversons pas les MacDonnell ranges situées pour l'essentiel à l'ouest d'Alice Springs. Nous faisons cap au sud par la Stuart Highway sur 130 km pour ensuite bifurquer vers l'ouest et éviter les MacDonnell ranges. Mais avant de traverser les pays désertiques, une pause à une Road House s'impose.

 

 

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Cette Road House est célèbre. Enfin surtout sa star : Dingy, le dingo chanteur. Le chien sauvage chante ou plutôt hurle accompagné de la pianiste. Il est même capable de monter sur le piano et de faire le spectacle en solo. Un vrai truc pour touristes !

 

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Nous sommes à l'entrée Est de l'Ernest Gile Road, une piste qui permet d'éviter de faire 250 km sur route en coupant à travers le bush vers l'ouest pendant 100 km. Notre véhicule est un 4x4 moderne. Malgré cela, c'est une nouvelle expérience pour nous. C'est assez calme dans la voiture qui roule entre 30 km/h et 80 km/h en fonction de l'état de la piste : graviers, sable, cailloux...


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La piste traverse les territoires aborigènes : interdit de quitter la piste. Qu'ils se rassurent, nous n'y avons pas pensé. Nous suivons scrupuleusement la piste. Les paysages sont magnifiques et très variés. La piste traverse les lits des rivières qui, compte tenu de la sécheresse, sont à sec et rempli de sables mous. Quelques sueurs froides quand la voiture s'est presque arrêtée, enlisée genre Paris-Dakar. Heureusement, le 4x4 est très efficace et nous repartons sans problème. 

 

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La fin de la piste est en sable rouge. La région porte bien son nom.

 

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Et c'est enfin, la fin de la piste après 2 heures de route. C'est une bonne expérience qui donne envie de pratiquer un peu plus les itinéraires dans le bush avec un véhicule adapté. De nombreux australiens empruntent ces routes non bitumées pour traverser le pays notamment de l'ouest à l'est en passant par le centre.

 

Nous profitons de cette fin d'après midi pour visiter le canyon. Celui ci se visite par le bas (boucle d'1 heure) ou par le haut (boucle de 3 heures et demi). Nos deux australiennes se font la promenade d'une bonne foulée tout en discutant du look ou des derniers amours de Justin Bieber ou d'autres stars pour ados...Les parents sont largués.

 

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A l'entrée des circuits de randonnée, une pancarte signale aux promeneurs les risques associés à la chaleur. Pour nous c'est la bonne saison mais en été, la température peut dépasser 40°C dans le canyon. Dans ce cas, il est déconseillé de le visiter en pleine journée.

 

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 Nous avons bien mérité une petite baignade, un peu de repos en terrasse de notre "Cabin"...

 

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...et le sacro saint Apero en attendant que les grillades soient prêtes.

 

A vot' santé m'ssieurs dames !!

 

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Le lendemain, retour sur le canyon pour la grande balade qui commence par un escalier pour atteindre le plateau supérieur.

 

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Il fait frais et le vent est saisissant. Les polaires sont de mises malgré le soleil tropical. Un pigeon doré à crête se blotti sur une pierre au soleil.

Le chemin s'écarte du canyon et serpente à travers des rochers de grès rouge.

 

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De nombreux points de vue permettent d'apprécier la grandeur du canyon et de ses falaises verticales de 100 mètres.

 

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Au bout du canyon, le sentier descend à mi-hauteur où des cuvettes remplies d'eau permettent à la végétation de supporter la rudesse du climat et aux animaux de trouver des refuges. C'est le jardin d'Eden.

 

 

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Le retour se fait par l'autre rive du canyon avec des vues époustouflantes sur le précipice et le plateau garnis de monticules de grès.

 

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Nous reprenons la route vers le mytique Ayers Rock, symbole de l'Outback Australien. Ce rocher est sacré pour les aborigènes de la région, les Anangu d'Uluru. Le site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et est protégé par un parc national.

 

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Mais où est le rocher ?  Nous vous montrons la direction. 

 

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Le voici le célèbre monolithe rouge qui domine de 348 m la plaine désertique.

 

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Le rocher ULURU est un lieu ancestral de vie. Les Anagu s'en sont servi d'abri pour les intempéries ou pour se protéger du soleil.  Le rocher est en grès et se comporte comme une éponge pendant les averses, se gorgeant d'eau pour ensuite la restituer ensuite. Des mares au pied d'Uluru permettent un peu de vie.

 

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Des promenades au pied des falaises permettent d'apprécier la taille du monolithe. Sur le Mala Walk (promenade de l'homme Wallaby lièvre), le sentier se parcourt dans le calme en ces lieux d'une grande importance spirituelle pour les Anangu. Certains sites ne doivent pas être photographiés et bien sûr le rocher ne doit pas être escaladé. Beaucoup de touristes le font chaque année malgré les pancartes les incitant à ne pas le faire.

 

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Un des grands moment de la visite du lieu : le coucher de soleil. Il s'agit de prendre de la hauteur pour mieux voir.

 

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Et c'est du grand spectacle. La roche passe par toutes les teintes de rouge en quelques minutes.

 

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Le parc abrite un autre lieu d'une grande beauté à 40 km d'Uluru : Kata Tjuta dit les Olgas. La vue à l'approche est saisissante. Le mount Olga, le plus haut, culmine à 546 m. C'est également un monolithe de grès rouge. Les défilés, les vallées et les sommets arrondis forment un décor fascinant.

 

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Le moyen de s'en apercevoir est de partir à l'assaut des monts Olgas : par les sentiers en bas car il est toujours interdit d'escalader ces lieux Anangu sacrés. Le sentier de la "vallée du vent" porte bien son nom. La randonnée de 3 heures permet de faire le tour de l'un des monts. Polaires et coupes vent sont bien utiles en cette saison surtout au passage du col entre deux falaises de 200 mètres de haut. Notez que le sentier est fermé quand la température dépasse 36°C.

 

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Une petite photo souvenir après l'effort.

 

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Une vraie famille de Kangourous...

 

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Une autre randonnée plus courte dans la Walpa Gorge permet d'apprécier les falaises aux milieux des falaises.

 

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Nous revenons vers Uluru car à l'ouest la route s'arrête. Après s'étend un immense désert qu'il est possible de traverser sur plus de 1000 km pour rejoindre Western Australia sans passer par l'Australie du Sud.

 

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Pour nous c'est la fin d'un voyage hors norme : probablement l'un des plus beaux de notre existence. Nous y avons vu de magnifiques paysages variés, des animaux sauvages que nous avons pu approcher en toute sécurité. Les aborigènes sont difficiles à approcher et leur culture n'est pas évidente à comprendre. Les visiteurs ne doivent pas manquer le Uluru-Kata Tjuta Cultural center près d'Uluru pour essayer de comprendre un peu cette culture ancestrale qui n'a pas évolué depuis des millénaires. Faudra revenir pour approfondir. L'Australie est tellement grande. Le rendez vous est pris.

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 09:32

Après la visite du Top End qui comme son nom l'indique est en haut de l'Australie, la deuxième région à visiter est le centre rouge qui comme son nom l'indique est au centre du pays. Le pays est grand. Darwin est distant d'Alice Springs de 1600 Km et nous choisissons de faire le voyage en voiture. Cala convient pour une famille car la formule est souple et permet de visiter sur le trajet comme bon nous semble. Les autres formules sont l'avion (rapide mais cher), le train (24 heures de voyage mais assez cher à quatre) et le bus (assez rapide car le bus roule la nuit, pas souple mais prix modéré). Nous empruntons pour relier les deux villes les plus importantes du Northern Territory la Stuart Highway qui va de Darwin à Adelaide dans le sud. Cette route mythique est aussi appelée "The Track" (La piste) car elle suivait au temps des explorateurs la piste du télégraphe traversant le pays du nord au sud.

 

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L'équipe des explorateurs est au complet : les conducteurs et les passagers en classe confort.

 

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Avant de quitter le Kakadu, nous rencontrons sur le bord de la route un dingo, chien sauvage de l'Outback souvent présent près des habitations et des campings cherchant à glaner quelques nourritures. Bien que peu agressif, il est recommandé de ne pas s'en approcher et de ne pas les nourrir car ce sont des animaux sauvages.

 

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En partant de Jabiru à l'extrémité Est de Kakadu, nous traversons des forêts sèches qui arrivent à survivre grâce à l'eau accumulée dans la roche poreuse, le gré, lors de la saison des pluies qui inonde la région. La faune y trouve fraîcheur, nourriture et refuge.

 

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Nous rattrapons après deux heures de route la "Stuart" et filons vers le Sud. Après une heure de route, nous arrivons à Katherine, une des villes importantes du Top End. C'est la dernière ville en direction du sud et nous en profitons pour faire les courses. Après c'est 1200 km de zones quasi inhabitées avant de retrouver de la vie à Alice Springs.

Donc nous passons un peu de temps dans le centre de Katherine. Malheureusement en cette fin d'après-midi, de nombreux aborigènes errent dans la rue et sont saouls. Malgré les restrictions de vente d'alcool, la boisson fait des ravages sur ces populations. Cela se voit sur leur visage déformé et sur leur regard vide.

Le gouvernement n'a pas trouvé mieux que de ramasser ces gens et de les mettre dans des cages placées à l'arrière des véhicules de police : comme des animaux ramassés par la fourrière. Expérience choquante !

Nous quittons rapidement le centre pour rejoindre notre camping en pleine campagne. La vue y est plus rafraîchissante.

Des Rainbow lorikeet sont dans les arbres à côté de notre emplacement.

 

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Un Blue-faced honeyeater se pose sur notre table. Le Koukabura, l'oiseau rieur, est également présent.

 

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Le lendemain, nous visitons les gorges de la rivière Katherine. Elles se visitent soit en bateau par une excursion, soit en Kayak, soit à pied sur le plateau en haut des falaises. Compte tenu de l'ensoleillement, nous évitons la grillade sur Kayak et enfilons les chaussures de randonnée. Après une demi-heure de marche et une belle série de raidillons, nous atteignons le point de vue sur les premières gorges. Visite familiale et tranquille avant de reprendre la route vers le sud. Il est possible de se baigner mais vus les écriteaux sur les rives mettant en garde contre les crocodiles, nous faisons l'impasse. Nous choisissons de rouler quelques heures avant la nuit.


 

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100 km de route et nous arrivons à Makaranka pour l'étape du soir. Ce village de 252 âmes est une étape courue car nous y trouvons des sources chaudes. Un espace est aménagé dans la forêt tropicale faisant penser à une oasis dans le désert. L'eau est chaude mais pas bouillante. C'est très agréable après une journée chaude.

 

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Un chemin est aménagé dans la forêt pour accéder à la rivière. A la saison humide, cette zone est souvent recouverte d'eau. Les traces sur les arbres à plus d'un mètre de hauteur et les déchets végétaux laissés par les crues donnent une idée de ce qu'est la saison des pluies dans le Top End. Dans la rivière, un crocodile d'eau douce se repose posé sur un tronc d'arbre couché. L'animal n'est pas dangereux. Des australiens se baignent quand même. Nous vous l'avons dit, ça fait partie du décor.

 

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Ce nouveau jour est un grand jour de route : nous prévoyons de faire 700 km vers le sud. Nous nous levons tôt pour profiter de la lumière du jour pour rouler. Il est déconseillé de rouler la nuit où le risque de rencontrer un animal sur la route est important. Un buffalo ou un kangourou à 100 km/h, ça peut faire des dégâts !

Le petit déjeuner en plein air au chant des oiseaux est un bon début pour une journée. Même les wallabies sont de la fête. Parfois un peu trop collants, l'animal sans parler se fait comprendre pour avoir sa part. Et si nous ne lui donnons pas, il se sert directement dans la boite. Alors... 

 

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Les équipements de camping sont rangés et c'est parti. La route est droite, large et peu encombrée. La voiture est à boite automatique et avec le régulateur de vitesse, ce n'est pas bien compliqué de rouler...même à gauche.

 

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Parfois, un petit amusement pour maintenir la vigileance. Doubler un Road Train, ces camions de marchandise à trois voir quatre remorques qui roulent à 100 km/h. Pour les doubler, il faut prévoir de la distance et ne pas hésiter à pousser la voiture à la limite autorisée sur la "Stuart" : 130 km/h. C'est bon, le Road Train est derrière.

 

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Et au bout de la ligne droite, un petit virage. Et après le virage qui a surpris certains (regardez les traces de pneu sur la route) ...une ligne droite et ainsi de suite.

 

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Les pauses sont les bienvenues. Régulièrement, tous les 50-100 km, les Road House permettent à tout le monde de récupérer : essence pour la voiture, café pour les conducteurs (offert!), toilettes, restaurant, bar, camping...La vie humaine autour de ces relais en pleine région désertique est difficile. La population des villages est de l'ordre de 20 habitants.

 

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La  "grande ville"  est un peu plus loin. Tennant Creek et ses 3500 habitants est situé à 680 Km de Katherine et 511 km d'Alice Springs. Au milieu de rien, Tennant Creek a été créé lors de la ruée vers l'or. Depuis, l'emballement s'est essoufflé et la ville vit de sa position centrale sur les chemins des voyageurs, qu'ils viennent de l'Est (Townsville dans le Queensland), du Nord (Darwin) ou du Sud (Adélaide ou Alice springs). Et de l'ouest ?...rien que du désert. Juste une piste pour 4x4.


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A 150 km après Tennant Creek, nous faisons une halte pour visiter le site de Devil's marbles, les billes du diable. Des plaques de granit, une fois fissurées par les eaux d'infiltration, puis mises à jour par l'érosion du sol et enfin usées par la pluie et le vent ont formé avec le temps des morceaux plus ou moins arrondis. Cela donne l'impression de billes posées ça et là. Certaines plus molles semblent s'être écrasées telles des boules de pâtes à modeler.

 

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C'est un joli terrain de jeu qui nous est offert sous la lumière orangée de cette fin de journée. La suite est sans commentaire.

A vous de voter pour la plus belle figure (1 gauche, 1 droite, 2 gauche, 2 droite, 3 gauche, 3 droite, 4 ou 5).

 

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Nous reprenons la route pour quelques minutes en direction d'Alice Springs jusqu'au camping de Wycliffe Well Road House.

 

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Wycliffe Well se positionne comme la capitale mondiale des extra-terrestres. Sans rire !

C'est amusant. Le camping est super mais la piscine est glacée car les nuits sont fraîches en cette saison dans le sud du territoire.

 

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C'est une habitude, les animaux sont présents avec des cacatoès et un élevage d'émeus. Nous avons changé de climat qui est maintenant tropical continental. D'ailleurs il fait de plus en plus frais. Pour la prochaine nuit à Alice Springs nous retenons une chambre d'hôtel.

 

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Le lendemain, nous achevons notre route vers le centre rouge. Encore un petit bout de 400 km ! Une paille sur ces routes droites où les moyennes horaires dépassent les 100 km.

Le paysage a complètement changé. Maintenant la végétation est rase et l'herbe desséchée. Le centre rouge est proche.

 

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Enfin c'est l'entrée d'Alice Springs, la deuxième ville du territoire du Nord. C'est le point de départ de nombreuses aventures pour les parcs du centre rouge qui sont à moins d'une demi-journée de route. Du plus proche au plus éloigné ce sont MacDonnel Ranges, Kings Canyon, Ayers Rock et les Olgas.

 

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En attendant de voir ces merveilles naturelles, nous profitons de la ville en ce dimanche après midi. Alice Springs est assez réputé pour ses galeries d'art aborigène à ne pas manquer. Nous avons bien apprécié les explications par les propriétaires des motifs peints sur les toiles.

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A suivre : Back to Australia - round 4 : Red Center

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 09:49

Le territoire du Nord (Northern Territory : NT) représente deux fois la superficie de la France mais n'est peuplé que de 180 000 habitants. Tellement petit que le territoire n'a pas le statut d'état et est géré directement par le gouvernement australien.

La population est surtout sur la côte nord et en sa capitale DARWIN (80000 habitants). Cette extrémité nord est appelé le TOP END rappelant sa position extrême dans l'Australie. Dans toutes les directions, les voyageurs doivent traverser des régions désertiques pour l'atteindre. C'est la ville des voyageurs à sac à dos, les Backpakers, et des aventuriers.

Le climat tropical permet une vie agréable avec en gros une saison chaude et humide (le WET) et une saison sèche qui peut être fraîche ou chaude (le DRY). A la période où nous visitons la région c'est la fin du DRY : c'est donc encore sec mais chaud dans le Top End.

La moitié de la superficie du NT a été restituée aux peuples natifs : les aborigènes présents depuis 60000 ans sur la côte et 25000 ans dans l'intérieur, l'Outback. A ce jour, ils représentent un tiers de la population du territoire et bénéficient des royalties de la gestion des grands parcs comme Kakadu et Uluru et de l'exploitation des mines payées par le gouvernement australien. Les deux populations ne se mélangent pas : deux mondes séparés.

 

La capitale du territoire DARWIN attire les routards en début ou en fin de parcours et les visiteurs des parcs naturels voisins. Tout ce beau monde, population cosmopolite, se retrouve les dimanches soirs à la saison du dry au marché de Mindil Beach. Après avoir admiré le coucher de Soleil, c'est l'heure de la restauration de la cuisine asiatique (la ville est sur la mer du Timor en face de Bali) aux grands classiques locaux (fish & chips, grillades, milkshake, fruits, huitres déjà ouvertes...).

 

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Les artistes ne sont pas en reste : peintres aborigènes et joueurs de Didgeridoo. Les jeunes du coin en profitent pour danser au son de l'instrument traditionnel (ici accompagné de percussions). Lorsqu'ils dansent avec des mouvements rapides des jambes et de la tête, le squelette désarticulé, nous les croirions en transe. Impressionnant.

 

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L'occasion de se faire un petit tatoo pour faire partie des aventuriers de l'Outback.

 

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Nous prenons en main notre véhicule pour ces quinze jours d'aventure : un beau 4x4 rutilant.

 

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Notre première étape est le parc national de Litchfield à deux heures au sud de Darwin si on emprunte une route goudronnée, solution que nous avons retenue car nous ne sommes pas encore aguerris à la conduite sur piste en 4x4.

 

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20 Km après l'entrée du parc, nous parvenons à ce que l'on pourrait appeler un champ de termitières. Ces insectes se nourrissent d'herbe et construisent leurs sépultures sur des prairies parfois inondées à la saison humide. Les termitières peuvent atteindre 5 mètres de haut au bout de 50 ans.


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Dans la prairie, un phénomène remarquable, les termitières sont alignées selon l'axe Nord-Sud ce qui leur donne le nom de termitières magnétiques. En fait les termitières ont placées leurs plus grandes faces selon les directions du soleil de façon à recevoir le plus de chaleur, permettant ainsi d'assécher leur sépulture à la saison des pluies.

 

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Le parc de Litchfield est réputé pour ses cascades qui dévalent le plateau en grès rouge. Ici les "Florence Falls" qui sont très accessibles. Il fait chaud, environ 35°C, et une baignade est incontournable. Tiens nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée.

 

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Le retour au parking se fait par un petit sentier très bien aménagé qui suit le creek (petite rivière). Nous restons vigilant car l'Australie héberge quelques animaux dangereux comme les serpents. Rassurez vous il y a très peu d'accidents.

Lors de la remontée, nous en croisons un sur le sentier. Les australiens qui nous suivent continuent leur balade tout en faisant attention mais en restant cool. ça fait partie du décor. Nous faisons comme eux en regardant bien ou nous posons les pieds tout en faisant du bruit avec nos pas.

 

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Une deuxième merveille nous attend un peu plus loin dans le parc. Les "Wangi falls" sont les chutes les plus visitées de Litchfield. Les cascades remplissent un magnifique bassin bordé d'espaces de détente. C'est la deuxième baignade de la journée. Il fait encore 35°C en fin d'après midi.

 

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Un ranger surveille et assure la sécurité des baigneurs. Les pancartes sont claires à ce sujet. La zone peut être fréquentée par des crocodiles surtout après la saison des pluies où les reptiles profitent des inondations pour remonter les estuaires. Les plus dangereux sont les crocodiles d'estuaires, les "salties" pouvant atteindre facilement 5 mètres. Avant d'ouvrir la zone à la fin du Wet, les rangers les piègent. Il reste cependant les crocodiles d'eau douce, plus petits et inoffensifs s'ils sont laissés en paix; ce que nous manquerons pas de faire si nous en croisons un. Les deux seuls crocos de la zone malgré leur mâchoire féroce ont facilement été maîtrisés en les rassasiant avec des BN.

 

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La faune est omniprésente. Ce sont des cacatoès blancs, noirs, roses qui volent au dessus de nos têtes en cette fin de journée, des chauves souris agrippées aux branches des arbres la tête en bas et des animaux plus petits comme cette belle araignée dorée de 5 cm. On peut y voir, sur son thorax, un visage en blanc.

 

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Pour la nuit, nous avons le choix : un camping du parc plus adapté aux camping cars qu'aux tentes ou un camping "à la campagne" en bordure de parc. Nous optons pour la deuxième solution : Le Litchfield Safari camp. Une vieille caravane et son auvent fait de bâches forment l'accueil alors que l'épicerie est aménagée dans deux vieux containers. C'est l'Outback.

 

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Ne vous fiez pas aux apparences ! Un propos général qui peut s'appliquer en l'occurrence. Les emplacements sont très agréables, de l'herbe verte, des tables, de l'ombre et même une piscine. Les sanitaires bien que défraîchis sont "nickel". Les campeurs sont ouverts et partagent le soir les tables communes. Rien de tel pour demander des conseils pour la suite de notre périple. Certains venaient en 4x4 avec caravane de Brisbane sur la côte Est en ne prenant pas les grandes routes, mais des pistes. Des aventuriers de l'Outback.

 

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Le premier gros morceau de notre voyage se présente à nous ce matin là : le parc national du Kakadu qui est  inscrit au patrimoine mondial de l'humanité pour la biodiversité et ses trésors culturels aborigènes. Kakadu héberge l'un des plus extraordinaires ensembles d'art rupestre d'Australie avec plus de 5000 sites datant de 10000 à 25000 ans.

 

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Un des sites les plus visités pour ses peintures rupestres est à l'extrémité Nord-Est du parc à Ubirr. Les peintures aborigènes les plus anciennes datent de 20000 ans. Pour vous situer, les peintures de Lascaux en France datent de la même époque. Les aborigènes ayant vécus à l'abri des hautes falaises pendant la saison des pluies ont raconté, par leurs peintures, leur vie de tous les jours et leur croyance. Ce sont des kangourous, des poissons (les barramundi) et des divinités.

Les peintures font presque toujours référence au temps des rêves (Dream Time) qui correspond au temps de la création. Chaque clan tire son origine d'un ancêtre du Temps des rêves qui a laissé son emprunte en des sites sacrés toujours vénérés. Les ancêtres de la création sont pour les aborigènes à l'origine des paysages, des plantes, des animaux. Par exemple, les montagnes, une vallée et une rivière sont liées au passage du serpent arc en ciel. Les aborigènes appartiennent à un ensemble et chaque évènement malheureux ne peut découler que d'un manquement aux rites liés au Dream Time. Les esprits et les ancetres assurent le bien être du clan. Les déplacements des clans et les liaisons entre les territoires sont également codés via des lignes de chants, voies d'échanges entre les tribus. Ces lignes sont transmises entre les générations via des chants. Pas besoin de cartes. A ceux qui seraient intéressés Eric, un "dingue" de l'Australie, vous conseillerait le champ des pistes de Bruce Chatwin. J'appuis sa recommandation.

 

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Au dessus de la galerie principale, après une montée de 250 mètres, nous atteignons un superbe point de vue sur les marécages communément appelé les Billabongs; Rien à voir avec la marque de maillot de bain. Ce sont des bras de rivière morts alimentés par les pluies à la saison humide et qui deviennent à la saison sèche le refuge des animaux.

Nous nous asseyons pour attendre dans le calme le coucher de soleil sur les marécages.

 

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Le soleil se pose pour la pause en douceur sur la ligne d'horizon accompagné par les filles.

 

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Le deuxième site majeur visitable est le site de Nourlangie Rock. Les autres sites sont des réserves aborigènes comme Arhnem Land. Les rochers forment des grottes qui servaient d'abris climatiques aux tribus. Les falaises de grès rouge sont impressionantes.

 

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Sur les peintures faisant référence au Dream Time de l'orage, nous pouvons admirer de beaux exemples de techniques aux rayons X permettant de voir les organes et le squelette du sujet représenté. Ici Narmarrgon, un esprit de la création responsable de la foudre sur le plateau d'Arhnem.

 

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Au delà de l'aspect culturel, la promenade au milieu des rochers sacrés permet également d'admirer la faune sauvage. Ici un wallaby en pleine course.

 

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La découverte de la faune des marécages est idéale à l'aurore ou au crépuscule. Nous avons choisi la sortie accompagnée du soir sur les marécages de Yellow Water à Cooinda. A cette saison, les eaux sont basses. Nous voyons sur les arbres la limite haute de l'eau à la saison des pluies. Avec deux mètres de plus, la région est inaccessible, la plupart des routes étant coupée par les rivières en crue.

Autre point qui n'incite pas à visiter la région à la saison humide. Les marécages et autres cours d'eau se trouvent reliés avec les estuaires et les crocodiles remontent dans les terres. Les clôtures robustes autour des maisons du coin sont là pour en témoigner. Pour l'heure, c'est le Dry. Les prédateurs sont dans les cours d'eau et autres marécages. Cependant de nombreuses pancartes sont là pour nous rappeler le danger caché. Évitons les berges et restons accompagnés par des spécialistes.

 

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Le billabong de Yellow water abrite comme Kakadu un nombre important d'oiseaux dont un sur dix ne peut être retrouvé en dehors du parc. Le bateau passe au milieu des nénuphars sans déranger les habitants.

 

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Ce sont des oies, des aigrettes, des hérons, des aigles pécheurs, des poules d'eau, des darters (sorte de cormorans)... La liste est longue et c'est un festival de vie autour de nous, les seuls chasseurs ici sont équipés de zooms.

 

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Et voici le seigneur du billabong, le Salt Water Crocodile dit le Salty qui règne tel le lion dans la savane sur la chaîne alimentaire. Il est tapi dans la vase, à l'affût, les yeux jaunes ouverts. Sa taille ordinaire de 5 mètres, son poids de 500 kg à une tonne, sa grande vitesse de déplacement et sa mâchoire en font un prédateur redoutable dont l'anatomie n'a pas beaucoup évoluée depuis la préhistoire.  C'est fascinant...du bateau. Au total, nous en avons observé 20 en deux heures.

 

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Le coucher de soleil approche. La nature est encore plus belle. Une lumière reposante, des petits cris d'oiseaux et d'insectes, la nature se détend à la fraîcheur retrouvée et nous offre une ambiance reposante. La zenitude nous saisi. Pas vous ?

 

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Et le soleil qui nous a fait un peu souffrir en cette journée bien chaude (38°C) nous remercie d'avoir attendu son départ. Jusqu'au bout, quel spectacle !

 

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A suivre : Back to Australia - round 3 : Road Trip

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 01:13

Depuis nos vacances de Noël 2009, nous n'avions qu'une hâte, retourner en Australie. Ce pays immense grand comme l'Europe est à découvrir. Compte tenu de l'éloignement des régions les unes par rapport aux autres, à moins d'y vivre ou d'y passer une année, il nous faudra plusieurs voyages pour avoir l'impression d'en avoir fait le tour. Ceux qui y reviennent régulièrement vous diront qu'à chaque fois, ils découvrent de nouvelles choses, vivent de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres.

 

Pour notre deuxième voyage, nous avons choisi de découvrir le territoire du Nord (Northern territory) qui est l'état du nord au centre de l'Australie (en jaune sur la carte). Cette région se visite plutôt à la saison fraîche correspondant à l'hiver austral.


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La porte d'entrée pour nous venant de Calédonie reste la côte Est et la ville de Brisbane au sud de l'état du Queensland. Nous profitons du passage pour visiter rapidement Brisbane la troisième ville d'Australie avec un peu moins de 2 millions d'habitants. Notre point de chute est un backpacker avec chambre familiale qui se trouve dans le quartier Bowen Terrace de New Farm proche du centre ville. Ce quartier a conservé son allure type nouvelle Angleterre avec ses murs en bois et ses "Bow windows",  fenêtres qui s'écartent vers l'extérieur de la maison. Nous y avons même trouvé une boulangerie française "La chouquette". Que le monde est petit !

 

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Pour découvrir le centre ville, nous utilisons les lignes de transport en commun. Ici le fleuve est parcouru par les CityCat, des catamarans rapides faisant office de bus de ville.

 

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L'arrêt de bus le plus proche de l'hébergement est à 2 méandres du centre ville. Le temps de passer sous le pont métallique, le Story Bridge.

 

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Brisbane est une ville dynamique comme le montre son centre d'affaire où de grandes tours pour bureaux sont en construction. 

 

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Après un dernier virage nous débarquons au South Bank Park. Ce "front de rivière" est aménagé pour les habitants de la ville. On se croirait dans une station balnéaire avec une plage de sable, de grandes piscines, des jeux pour enfants et des marchands de glace et de jouets de plage. Brisbane bénéficie d'un climat subtropical agréable en hiver et chaud l'été.

 

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Le contraste est aussi dans la superposition de style avec une promiscuité des immeubles contemporains construits avec des matériaux modernes (verre, béton) et des édifices plus anciens en brique comme cette église qui semble toute petite au milieu des buildings.

 

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Le deuxième jour de notre stop à Brisbane est consacré à la visite de l'un des parcs animaliers australiens les plus connus car il est dédié à la protection des Koalas : Lone Pine Sanctuary. En plus de la star Koala, le parc  permet aux visiteurs de  découvrir d'autres marsupiaux : les kangourous gris, les wallabies et les kangourous rouges comme ci après ...

 

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Les Wombats qui vivent dans des terriers...

 

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Et enfin la star du coin : le Koala qui, quand il ne mange pas, dort. Ses déplacements sont rares et lents. Si la photo est floue, c'est que le photographe a bougé !

 

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Évidemment, les enfants aiment bien les peluches. L'animal est docile et se laisse porter.

 

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Une petite remarque, juste un détail. C'est une peluche qui a une forte odeur corporelle surtout à l'endroit où les filles les soutiennent.

"Its bottom doesn't smell very well my dear !"

Les australiens pensent à tout. Un lavabo avec du savon est disponible pour rattraper le coup.

 

Tout cela nous a mis en appétit. Ce soir c'est grillade de boeuf à notre Backpaker. Comme d'habitude, l'équipement australien est au top. Tout le monde est au fourneau.

 

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Bon le temps passe. Il est temps de se coucher.

Demain le voyage continu direction Darwin au Nord du Northern Territory. Nous ne changeons pas de pays mais c'est à 4 heures de vol de Brisbane, soit quelques sauts de kangourous...

 

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A suivre : Back to Australia - round 2 - Top End

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 04:38

Grande première depuis notre départ aux antipodes, des amis nous rendent visite pour leurs vacances d'été. C'est avec un immense plaisir que nous les accueillons en ce mois de juillet. Le plaisir semble partagé...vues les mines réjouies...après 30 heures de voyage.. La Calédonie se mérite.

La tribu que nous accueillons est composée de Laurent le chef de clan, Edwige sa moitié et leurs filles, Clothilde et Louise qui ont à peu près le même âge que nos filles.

 

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Le temps de déballer les valises et de prendre le strict nécessaire pour un tour de la Calédonie. Les deux voitures sont bien chargées, le kayak sur le toit, c'est parti pour une semaine de découverte de la brousse et des territoires du nord calédonien.

 

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La première étape : Thio et sa plage de Mwara sur la côte est : toujours aussi belle et tranquille.

 

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le camp de brousse...

 

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Avec son traditionnel feu pour se réchauffer (c'est l'hiver) et faire cuire nos grillades...

 

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Tiens ce soir, les filles préfèrent dormir entre elles loin de leurs parents...

 

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Le lendemain, nous quittons Thio pour remonter vers le nord. Une petite pause sur la plage de Bourail où la mer est agitée, un peu plus que d'habitude car le vent d'ouest a soufflé les jours précédents. Donc pas de baignade au programme.

 

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La deuxième étape nous emmène à Poindimé. Nous dormons au gite de Newejie et ses cases Néo traditionnelles. Le gîte est niché dans une vallée tout près de la côte Est en pleine nature.

 

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Suite de la balade toujours vers le nord. Un petite pause le midi à la plage du "billet de 500" à Hienghène le temps de faire une plongée et un coup de pêche. Au fait, cette plage porte ce nom car sur les billets de 500 CFP, vous trouvez la plage du Billet de 500. C'est toujours aussi beau et nous nous en lassons pas.

 

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La route empreinte le bac de la Ouaième refait à neuf pour atteindre Pouébo. C'est toujours un passage obligé. Ce bac est le dernier en exercice et pour longtemps encore.


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Stop à la cascade de Tao. Malgré la fraîcheur de cette fin d'après midi, les filles se baignent dans les trous d'eau douce. 

 

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Un chemin nous mène en 15 minutes à travers les bois au pied de la grande cascade.

 

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Nous passons notre troisième nuit au relais de Ouané Batch. Quel plaisir de prendre son petit déjeuner en plein air...

 

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  Clothilde à la grillade de tartines au feu de bois pour les copines.

 

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Le temps de ranger les tentes et de faire une belle plongée. C'est reparti pour la pointe nord. La route laisse la place à la piste. La 107 est dans la poussière de la logan. Fallait bien choisir sa place.

 

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Au passage, une magnifique vue de la côte Nord-Est juste avant Poum.

 

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Et c'est l'arrivée à l'extrémité de la grande terre, Boat Pass. Une petite photo souvenir...

 

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Les adultes arrosent ça au relais Gallo-mélanésien de Poingam. Surtout les mamans avec leurs 4 verres.  ça donne soif, la poussière !

 

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Une petite baignade le matin et c'est le retour vers Nouméa. Une bonne journée de route car Poingam est à 450 km de chez nous et en Calédonie, les parcours se mesurent en temps de voyage plutôt qu'en distance.

 

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Quelques jours après la boucle du nord, nous emmenons nos visiteurs vers le sud, si différent du reste de la grande terre . Premier contact avec les terres rouges du parc de la rivière bleue. Les chaussures s'en rappellent encore...

 

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  La forêt noyée par le lac de Yaté, paysage surprenant.

 

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Un peu plus loin sur la route du sud, la cascade de la madeleine et sa réserve botanique

 

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Nous passons la nuit au camping du gîte de la tribu d'Iha à Yaté. La petite plage au pied des falaises de corail est sympa.

 

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A marée basse, le platier est découvert permettant aux enfants de découvrir les quelques animaux bloqués dans les trous d'eau.

 

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Sur la route, une petite pause pour découvrir la cascade de Goro qui suite aux dernières pluies est assez fournie.

 

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L'escale des rochers permet d'atteindre de jolis points de vue sur le lagon et son recif barrière.

 

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Le grand sud est sur la côte au vent. En plein pique-nique, une grosse averse, le temps de se mettre à l'abri dans le break transformé en cantine.  

 

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Et c'est déjà le dernier Week-End de nos visiteurs. Nous les emmenons en baie de Prony pour la classique "sortie Baleine". En attendant les cétacés, quelques équilibres à l'avant du catamaran.

 

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L'homme est à l'affût prêt à dégainer son zoom.

 

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  En voilà une !

 

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Au bilan, bien que lointaines nous avons vu quatre baleines dont deux adultes que nous avons suivis pendant une bonne heure. C'était une bonne journée ensoleillée. Tout le monde était ravi.

 

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De retour à la maison, c'est l'heure du spectacle. Des chorégraphies "maison" sur les thèmes de la carmagnole...

 

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des "Black eyed peas" (musique de jeunes)

 

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et le temps qui passe avec "l'horloge tourne".

 

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Et les trois semaines de visite de nos amis sont passés à une vitesse folle. Un grand merci de nous avoir rendu visite à l'autre bout du monde.


A ceux qui souhaitent nous rendre visite dans les deux années qui restent (et oui déjà la moitié de fait), n'hésitez pas. Ce sera avec un immense plaisir qui nous vous accueillerons et vous ferons découvrir la Calédonie.

A ceux qui ne peuvent pas venir, nous vous oublions pas pour autant et vous donnons rendez vous en France, un de ces jours.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 00:31

 Les WE du mois de mai ont la saveur de ceux de la métropole. Nous profitions du pont  de l'ascension pour découvrir une nouvelle île, Ouvéa.

En Calédonie, les îles loyautés sont assez éloignées de la grande terre. Des quatre îles loyautés (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré), Ouvéa est la plus éloignée. D'une manière générale, l'accès à l'île se fait en avion de l'aéroport de Magenta avec Air Calédonie. Nous embarquons au petit matin pour moins d'une heure de vol.

 

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Nous franchissons la chaîne de montagne de la grande terre dans le sens de la largeur. Nous retrouvons d'en haut les lieux de nos balades terrestres et autres séjours en camping.

 

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Après 45 minutes de vol, Ouvéa est en vue. L'île est une grande virgule dans l'océan de 35 km de long. Elle est composée de deux terres : Ohwen au Nord et Laï au sud. Elles sont reliées au pont de Mouli construit au dessus d'une passe entre l'océan pas très pacifique et le lagon calme.

Le lagon turquoise doit sa couleur aux fonds sablonneux et à la faible profondeur de ses eaux. Situé à l'ouest d'Ouvéa il est fermé par un ensemble d'îlots en couronne, les pléiades.

 

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Ouvéa doit son nom selon la légende à la venue d'immigrants en provenance de Wallis dont le nom en polynésien est Uvéa. Ils occupèrent le nord de l'île et le sud sur la presqu'île de Moulis Le centre autour de Fayaoué resta occupé par des Mélanésiens. Ce mélange ethnique forcé avec des guerres entre peuples fut doublé d'une lutte religieuse entre protestants et catholiques. Aujourd'hui la coexistence existe, bien que l'on ressente des clivages entre les trois communautés.

Ainsi au sud, à Mouli est parlé le faga uvéa, au centre le Iaï ou Iaii (le nom d'Ouvéa en mélanésien) et au nord les deux langues sont utilisées.  L'île est peu peuplée avec 4000 habitants environ.

 

La grande plage d'Ouvéa est gigantesque : 25km de sable blanc résidu de l'érosion du corail et des coquillages.  Le Lagon est tellement grand qu'on ne peut en voir les contours de la plage.

 25 km sans un caillou, que de la farine...ça laisse songeur !

 

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Et là les réflexes des enfants prennent le dessus. Qui dit sable, dit château ou pâté de sable. La vallée de la Loire est bien lointaine pour se rappeler les châteaux. Ce sera une tortue de sable. Les enfants du coin sont curieux n'ayant pas l'habitude de ce genre d'activité. Les tortues sont nombreuses dans le lagon mais sur la plage, c'est plus rare.

 

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C'est la fête du lagon organisée par "les tribus du milieu"  de Fayaoué à Wadrilla.  Évènement de l'année, c'est l'occasion pour les habitants d'Iaii de partager leurs connaissances de la mer et de faire la fête : nautisme, pêche, chasse sous marine, concert, barbecue. L'occasion est belle pour  nous touristes de participer à leur fête. Les gens sont très accueillants et ont une grande envie de partage et d'échanges.

Les enfants trempent ensemble : une blonde à lunettes avec combinaison et une brune en T-Shirt font la causette dans le lagon. La métropolitaine est aussi frileuse (eau à 25°C, brr!) que la mélanesienne est pudique (un héritage des religieux).

 

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Les activités nautiques proposées permettent de pratiquer la voile en catamaran et le kayak de mer.

 

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Des baptêmes de plongée sont également proposés aux enfants suffisamment grands  pour respirer avec des bouteilles d'air comprimé, Noa en profite!

 

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Le deuxième jour de notre séjour en pays Iaii est consacré à la découverte de la région de Mouli et de Lekiny. La baie de Lekiny est une baie peu profonde ouverte à l'est par la passe de Lifou et à l'ouest par le chenal du pont de Mouli. De nombreuses raies et tortues peuplent la baie. Malgré le mauvais temps, nous admirons le spectacle du pont de Mouli.

 

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Un peu plus loin dans la baie, après avoir demandé l'autorisation à la tribu, nous accédons au site des falaises de Lékiny constituées de récifs coralliens morts. Les eaux de pluie chargées du calcaire du récif forment avec le temps des stalactites en dessous des surplombs et dans les grottes. Il est possible d'accéder aux falaises et grottes avec un guide. Le lieu est sacré car les âmes des morts y résident. Nous restons du côté de la rivière n'ayant pas de guide pour accéder au site.

 

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Le lendemain nous traversons l'île en direction du nord où à Saint-Joseph nous attend Antoine pour une randonnée pédestre sur la plage. De nombreuses explications agrémentent le parcours. Les plantes du bord de mer n'ont pas de secrets pour Antoine qui tient ses connaissances de ses parents et grands-parents. Les plantes sont utiles pour soigner la conjonctivite (patte de poule demi-fleur) ou la gratte (faux tabac) mais également pour faire fuir les mauvais esprits et apaiser les enfants qui pleurent la nuit (Le bois de fer). Pour ce dernier point, le rituel est important et il faut y croire sinon ça ne marche pas !

 

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Antoine nous expliquent également comment évolue la côte suite aux différentes tempêtes et à la montée des eaux due au réchauffement climatique. La dernière tempête Vania de Janvier 2011 a arraché une partie importante des arbres les plus exposés. La plage est jonchée de bois morts.

 

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L'objectif de la promenade est la passe aux requins qui relie l'océan et le lagon. A la saison chaude, des centaines de requins citron viennent pondre dans un des nombreux bras de mer entrant dans la terre : la nurserie aux requins. Les hommes y ont aménagés des murs pour protéger les petits requins des gros prédateurs.

 

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Au retour nous cherchons un snack pour déjeuner. A Mouli, nous trouvons le snack Fassi qui a la particularité d'être tenu par les familles d'une tribu à tour de rôle.

Les locaux sont communs. La cuisine et le service sont assurés pendant quinze jours par chacune des familles qui versent alors un loyer au pot commun.

 

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L'intérieur est simple avec un mélange de traditionnel pour les murs et la toiture, et de moderne pour le mobilier. La clientèle est mixte (européen et îliens). C'est une bonne adresse car la cuisine est "fin" bonne. Attention, il faut savoir qu'en Calédonie, rien est acquis. Nous sommes tombés sur la bonne famille et ce n'est pas une garantie pour le futur.

 

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Après un repas assez riche, rien de telle qu'une promenade digestive au pont de Mouli. Nous avons vu plus calme pour digérer.

 

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Le cerf-volant est une activité plus calme. Et tellement plus simple avec deux bras.

 

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Ces quelques jours à Ouvéa nous ont permis de découvrir une île et des gens isolés. Tout est loin de la grand terre. Le drapeau français est très peu visible et le drapeau du FLNKS est accroché dans toutes les tribus de l'île. Ce pays proche du paradis est toujours en quête d'indépendance.

 

Un peu d'histoire...

Cette région a été le théâtre en 1988 de la tragédie de la grotte d'Ouvéa qui a conduit la France, les loyalistes de Lafleur et les indépendantistes de Tjibaou à stopper l'engrenage de la violence en Calédonie en signant les accords de Matignon puis de Nouméa.

Lorsque vous traversez Ouvéa, le passage  à Wadrilla devant les tombes des 19 Kanaks tués dans la grotte de Gossana dans le nord est impressionnant. La prise d'otages des gendarmes de Fayaoué et de membres du GIGN avait été précédée par le meurtre de 4 gendarmes.

Toutes les communautés ont été meurtries. Jean-Marie Tjibaou a lui même payé de sa vie sa volonté de tendre la main à ses adversaires. Son assassin Wea, un militant de terrain du Nord d'Ouvéa, a également été tué par le garde du corps de Tjibaou.

Le pardon est un préalable à la réconciliation des familles Tjibaou et Wea. La mort du chef du mouvement indépendantiste kanak et de celle de son assassin, ont marqué profondément les deux familles. Les familles sont à ce jour réconciliées.

 

Cette année, la ministre de l'outre mer s'est recueillie devant les tombes "des 19". C'était la première fois depuis les évènements vieux de 20 ans qu'un haut responsable politique faisait cette démarche. C'est probablement un passage obligé pour que les deux communautés, pro français et indépendantistes, puissent vivre ensemble en paix en Calédonie et plus particulièrement à OUVEA qui est selon certains...

 

L'île la plus proche du paradis.

 

 

 

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 23:23

La voile, la grande spécialité nautique calédonienne mérite d'être essayée. Les conditions optimales permettent de pratiquer la voile dans la baie Sainte-Marie, une des nombreuses baies de Nouméa qui est ouverte aux alizés. Vent, soleil, eau chaude, mer calme : que demander de plus !

Pour la fin des vacances d'été, les filles sont inscrites à une semaine de stage de voile.

 

Les enfants sont vite autonomes. Après quelques heures de navigation, les réglages et les virements de bord sont acquis. Lou au portant...

 

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Concentrée sur les réglages et la glisse...tout en gardant un maximum de confort bien assise au fond de la coque.

 

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Noa à la recherche de la performance est déjà au rappel les deux mains occupées au réglage de la voile et du cap.

 

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Un virement à la bouée et c'est reparti à fond.

 

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Changeons de sujet et retournons sur le plancher des vaches, peu fréquentes dans le grand sud calédonien.

L'objectif de la journée est de descendre à pied la rivière des pirogues, une des rivières drainant le grand sud et ses terres rouges. Elle doit son nom à l'exploitation des Kaoris par les Mélanésiens pour construire dans des temps reculés des pirogues. Les troncs étaient ainsi transportés probablement avec les crues jusqu'à la mer en baie de Plum au pied du Mont-Dore.

 

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Ensuite l'exploitation des chênes gomme a été menée dès le début du siècle par la compagnie forestière calédonienne. Ses ouvriers japonais durent construire une voie ferrée et des ponts de bois pour franchir les nombreux creeks.  Un pont rend hommage à ces ouvriers : le pont des Japonais aujourd'hui en ruines.

 

Maintenant le sentier de randonnée emprunte l'ancienne voie sur un balcon au dessus de la rivière. Le passage des ravines nécessite un peu d'équilibre.

 

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Y'en a même une qui fait la maline sûre de son équilibre de gymnaste. C'est un peu plus large qu'une poutre !

 

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Le chemin surplombe la rivière qui en cette fin de saison des pluies est plutôt tumultueuse. La baignade n'est pas évidente compte tenu du courant. Nous recherchons un bras mort pour nous tremper car la marche se fait en plein soleil. L'ombre est devenue rare, l'exploitation forestière ayant fait des ravages.

En calédonie, la forêt sèche primaire a pratiquement disparue suite à l'exploitation intensive et aux incendies lors de l'arrivée de l'homme blanc dans la région. Quelques bouts sont maintenant préservés entre autres au parc de la rivière bleue dans le grand sud, au parc forestier de Nouméa et au parc des grandes fougères à Farino.

 

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Enfin, une courbe de la rivière et un lit élargi permet au courant d'être compatible avec la baignade. L'eau des montagnes plus fraîche que l'océan reste néanmoins agréable. Au passage, nous en profitons pour nous laver les mollets. Ici la terre rouge tache. Ceux qui viennent dans le grand sud avec des chaussures claires l'ont remarqué : souvenirs de Calédonie indélébiles.

 

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Changement de décor et de spécialité calédonienne : la randonnée à cheval. Le départ est donné à La Foa sur la côte ouest. Notre promenade tient sur une demi-journée mais il est possible de traverser la grande terre sur quatre jours.

Les chevaux sont dociles voir parfois un peu mous, tropicalisés en somme. L'ascension des montagnes environnantes est malgré tout assurée d'un pas soutenu à travers la savane et ses niaoulis.

 

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Une petite pause permet au chevaux de souffler au sommet, et aux cavalières et cavaliers de se soulager...le derrière.

 

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Nous longeons les crêtes. La vue sur le lagon ouest et ses îlots est remarquable.

 

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Et c'est déjà le retour dans la plaine. Tout le monde a eu bien chaud. La douche sera la bienvenue.

 

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  C'est l'affaire de tous. L'animal apprécie ce moment de fraîcheur.


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Voilà ce que nous offre la Calédonie pour profiter de la nature. La mer, la forêt, la montagne à parcourir selon ses envies sans modération : la Calédonie et son grand air ne nuit pas à la santé.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 07:48

L'ilot Casy est une île située au milieu de la baie de Prony dans le grand sud calédonien à 1 heure 30 de route de Nouméa.  Elle est accessible par bateau Taxi du village de Prony. Nous avons choisi  d'y aller en kayak en partant de la baie de la somme. La logistique du WE est assurée par nos amis Valérie et JB qui font le voyage avec leur bateau à moteur emportant tout le nécessaire pour y passer la nuit. Malheureusement faute de place, les enfants sont restés à Nouméa gardés par des papi-mami en visite en Calédonie.

 

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L'ilot est à 4 km de la baie de la somme. La baie de Prony est assez protégée et la houle plutôt légère ce matin rend la progression aisée. Le trajet aller ne devrait pas prendre plus d'une heure. Nous sommes bien équipés pour nous protéger du soleil : chapeau, lunettes, haut à manches longues et grosse tartine de crème solaire sur les cuisses et les tibias. ça grille sous les tropiques. Sandrine manie sa pagaie 'Feel Free" avec puissance. Moi derrière, je profite du paysage.

 

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Nous arrivons sur l'ilot Casy et cherchons une plage pour accoster et installer le bivouac. L'îlot Casy est un concentré de Calédonie. Avec des terres rouges et des eaux turquoises...

 

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des pins colonnaires et des côtes rocheuses...

 

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des plages de sables blancs fins entourées de pins colonnaires et de bois de fer.

 

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Nous avons trouvé le coin idéal protégé des vents dominants et du soleil. Les embarcations sont échouées à l'abri de la marée afin d'éviter de rentrer à la nage le lendemain.

 

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Le temps est magnifique (soleil et peu de vent) et nous n'avons pas une minute à perdre. Direction les coins de plongée pour admirer les poissons dans la réserve de Casy où la pêche et la chasse sous-marine sont interdites. Les poissons peuvent y vivre sans crainte et ça se voit.

 

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Mais pour le dîner du soir, nous sortons de la réserve pour pêcher soit à la ligne, soit en chasse sous-marine au fusil et en apnée, près de l'îlot Montravel à quelques kilomètres de Casy.

Plus la plongée est profonde, plus les prises sont grosses. JB a ramené deux belles loches saumonées montrant son savoir faire et son expérience des grands fonds. Je suis impressionné !

 

 

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Pour ce qui me concerne, c'est ma première sortie en pêche sous marine. Savoir plonger profond, armer le fusil dans l'eau, observer les poissons et attendre l'occasion...Que de nouveautés. Au bilan, une petite prise. Bon d'accord ma loche saumonée est vraiment petite (sur la photo, notons qu'il manque la tête) mais ce qui est sûr, je vise super bien.

 

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Déjà l'heure du repas. Des nappes en guise de table et de chaises, et c'est parti pour l'apéro et le barbecue sur la plage. Les hommes de la tribu ont fait simple.

 

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La vaisselle est parfaitement assumée par les femmes de la tribu. Une poignée de sable et voilà les assiettes décapées.

 

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La nuit approche. Avant l'obscurité, nous montons les toiles de tentes au mieux en essayant de trouver les emplacements les plus plats. Pas facile dans ce camping improvisé.

 

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Nous profitons du retour pour visiter la baie de carénage difficilement accessible par la terre. Ce n'est pas que les randonnées sont difficiles mais ici les promenades doivent se faire le plus souvent avec une boussole : la faute au manque de chemins balisés dans le grand sud. C'est bien dommage compte tenu du potentiel.

Après 7 km de navigation depuis Casy  à travers la baie de Prony puis dans la vallée profonde de Carénage, nous atteignons le site réputé pour ses sources d'eaux chaudes.

 

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Les eaux chaudes sont en faite tièdes mais c'est bien agréable de se tremper dans des sources d'eaux douces en fin de Week End.

 

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Le périple se termine avec une photo souvenir de l'équipe avant de reprendre la kayak pour traverser la baie très houleuse à ce moment de la journée et rentrer à bon port.

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:54

La Nouvelle Calédonie est réputée pour sa flore qui bien souvent est endémique. Par exemple dans le grand sud, plus de 90% des espèces végétales n'existent qu'en Nouvelle Calédonie. Toutes les espèces ne sont pas répertoriées. De nos jours, les chantiers miniers sont accompagnés par un état des lieux botanique préalable qui met à jour des espèces inconnues.

 

Dans cet article, nous vous présentons quelques photos prises au fil de nos sorties. Ce n'est pas exhaustif. Nous complèterons par de futurs échantillonnages.

 

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Au seigneur de nos plages : Le cocotier que nous trouvons majoritairement sur la côte Est de la Calédonie et sur les iles.

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Le pin colonaire de la famille des araucarias (endemique).

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Le Kaori, arbre géant et millénaire.

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Le banian avec ses racines aériennes qui peuvent recouvrir des ruines complétes (ici le pénitencier de Prony)

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Le palétuvier de la mangrove sur la côte ouest de la Calédonie.

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Le pandanus.

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Le Niaouli que nous trouvons dans la savane Calédonienne (côte ouest).

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La fougère arborescente

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L'arbre du voyageur. Ici sa fleur.

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Le Balisier suspendu.

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L'oiseau du paradis

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Le Galanda d'Inde.

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L'Hibiscus Rose de Chine.

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L'Hibiscus dormant.

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L'Hibiscus Rose de Chine (existe en 4 coloris).

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Le Lotus.

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Cunonia deplanchei (Maquis minier du Grand sud).

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Arbustre du maquis minier du Grand sud (nom inconnu du piètre botaniste que je suis).

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Nepenthes (plante carnivore - Grand sud).

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Nepenthes (plante carnivore - Grand sud).

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Jeune pousse de fougère (parc des grandes fougères).

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