C'est une nouvelle année de découverte de l'hémisphère sud qui commence. La première étape 2011 n'est autre que l'escale faite sur notre trajet de retour Métropole-Calédonie. A mi chemin dirons nous, nous avons posé nos valises sur l'île de la Réunion. C'est une destination qui nous tentait bien lorsque nous étions en Métropole.
Les premières impressions à l'arrivée nous rappellent la Calédonie. C'est l'été austral donc nous retrouvons cette chaleur moite qui vous saisi à la sortie de l'aérogare. Malgré tout il fait un peu plus chaud à La Réunion. La similitude de climat est le seul point commun avec la calédonie. La réunion est petite en surface (largeur entre 51 et 72 km soit 200 km de côte), très montagneuse et beaucoup plus peuplée que la calédonie (800000 hab.). Donc ça grouille et ça bouchonne.
Les étalages de fruits et de légumes sont également différents. C'est l'abondance et finalement pas si cher.
Après une nuit chez des amis à Saint Denis, nous prenons la direction du volcan du Piton de la Fournaise via la plaine des Palmistes. C'est dans les hauts (altitude 800 m) et donc beaucoup plus frais et agréable. Nous en profitons pour faire la pause casse-croûte en dégustant les mangues, ananas et lychees achetés au bord des routes. Les filles préfèrent les Yop et les Yaourts en dessert car elles sont en manque !
Dans la montée au volcan, nous profitons de la vue grandiose de la saignée de la rivière des remparts qui est une caldeira ancienne de la Fournaise, effondrée puis usée par les eaux de la rivière formant des canyons.
La route continue à monter. La voiture de location a du mal mais nous prenons le temps. Une pause devant la plaine des sables, désert de scories rougeâtres semblable à un paysage lunaire. Le volcan commence à apparaître tout au fond.
La route se termine au pas de bellecombe face au sommet du volcan. Nous pouvons voir les dernières coulées de décembre 2010 (en noir). Nous sommes en fin d'après-midi et trop tard pour envisager de marcher sur la caldeira et d'entamer la montée du volcan. Si le temps le permet, nous irons au petit matin.
Malheureusement le lendemain, le volcan est dans les nuages et il pleut. Nous redescendons de la montagne vers Saint Pierre.
La prochaine étape nous emmène à Cilaos niché au coeur d'un cirque avec les deux plus hauts sommets de la réunion : le Piton des neiges (3071 m) et le grand Bénare (2898 m). La route pour y accéder longe un canyon creusé par la rivière. Cette route a été baptisée la route aux 300 virages. C'est très spectaculaire.
C'est un village de montagne avec de nombreux départs de randonnée. Les GR y passent.
Les maisons de type créole sont bardées de bois et donnent au village de belles couleurs.
La nourriture est également créole. Au menu un rougail saucisse, un cari de poisson et de la viande boucanée accompagnés de riz et de grains (les lentilles). C'est une nourriture qui tient au corps. Demain, nous éliminerons tout ça en randonnée.
Le lendemain, le soleil est au rendez-vous. Nous avons des fourmis dans les jambes. C'est parti pour une randonnée dans le cirque.
Le chemin de randonnée est celui qui conduit au col de Taibit pour accéder au cirque de Mafat accessible uniquement à pied ou par les airs. Ce chemin est celui emprunté en général par les concurrents de la diagonale des fous et une fois dans le cirque de Mafat, la seule échappatoire est la marche. Et ça grimpe de tous les côtés. Un petit clin d'oeil à Hervé qui envisage le trail, à David qui a déjà participé et à Stephan qui l'a fini. Si ça vous dit en 2011, ce sera 160 km avec 9600 m de dénivelé positif en 66 heures maximum. Inscriptions maintenant.
Pour nous ce sera plus sobre.
Le sentier est à flan de montagne sur un balcon nous permettant d'avoir une vue sur le village posé sur son plateau au coeur du cirque.
Au fond du cirque nous apercevons l'un des villages les moins accessibles de l'île. Ilet à cordes parait proche à vol d'oiseaux mais par la route, Le village est à 9 km avec encore beaucoup de virages. Le chemin nous ramène à la voiture. Il fait très chaud malgré l'altitude et nous redescendons vers la mer pour trouver un coin de baignade.
De ce côté de l'île appelée Le grand Sud, il n'y a pas de plage et la mer est très dangereuse (vagues, grosse houle et sûrement des requins). Nous trouvons alors une piscine d'eau de mer bien sécurisée entre Saint Joseph et Saint Philippe au puit de Anglais. Le sol est carrelé de pierres de lave.
Nous sommes du côté de l'île où les coulées sont les plus récentes. La lave est partout jusque dans la mer. La végétation réussit quand même à se développer.
La route se poursuit vers le nord via la côte est. De nombreuses coulées de lave ont coupé la route ces dernières décennies. Parfois nous n'apercevons que le panneau indicateur tellement la végétation a repris le dessus. C'est la côte au vent très humide.
Près du grand brûlé, nous trouvons la dernière coulée qui a englouti la forêt et la route sur plusieurs kilomètres en Avril 2007. La DDE a refait la route en novembre 2007 sur le lit de lave tiède. Aujourd'hui encore la lave peut être chaude en certains endroits. Par temps de pluie, la zone est embrumée.
Un peu plus au nord, une autre coulée de lave : celle de 2005. La nature a eu le temps de se remettre et à reprendre progressivement sa place.
Nous atteignons l'Anse des cascades qui sont malheureusement à sec pour cause de sécheresse. C'est assez rare mais on ne peut pas avoir du beau temps et des cascades à la saison des pluies.
Nous faisons alors demi-tour pour retourner sur Saint Philippe et visiter le jardin des parfums et des épices. Au milieu de la foret tropicale, un sentier nous permet de découvrir de jolies fleurs, des arbres, des épices (poivre, cannelle)...
...et la vanille de l'île Bourbon.
Et c'est déjà la fin de notre court séjour sur l'île de La Réunion.
Les blondes sont dans la décapotable de Nathalie qui nous a reçu sympathiquement, cheveux au vent, direction Saint Denis pour refaire les valises.
Allons boire une petite bière locale avant de partir. Heureusement que "La dodo lé là "
La Réunion i lé beau. Zoreil Koze Kréol !