Encore un Week-End qui va ressembler à des vacances! Heureusement celui-ci est un peu plus long car pour les filles ce sont les vacances de la Toussaint et nous partons 4 jours. Les années passées, nous visions parfois le Sud-Ouest de la France, cette année ce sera le Nord-Est de la Calédonie : Hienghène.
Nous prenons la route territoriale n°1 direction Bourail puis traversons la grande terre vers Houaïlou par une route sinueuse. La première nuit nous campons au camping Tiakan de Ponérihouen. C'est une cocoteraie. Une très bonne adresse puisque les emplacements sont équipés d'un faré, d'un barbecue couvert et les douches bien que rustiques sont chaudes. Ici c'est assez rare. Les cocos se ramassent à la pelle. Idéal pour l'apéritif.
Le soir nous faisons notre traditionnel feu pour cuire nos grillades mais cette fois-ci les filles ont tenu à faire leur propre feu. Admirez les pare-feu à base de coco car il y a beaucoup de vent.
La nuit a été ventée mais au petit matin c'est sous le soleil par un temps calme que nous nous réveillons bercés par les oiseaux qui chantent fort ...et tôt.
Nous préparons le petit-déjeuner autour du barbecue avec une petite pensée pour papi Henry et ses délicieuses tartines de pains grillées dans la cheminée .
Nous reprenons la route direction Poindimié et Heinghène par la route qui longe la côte.
Nous passons la Nibayé par un pont cage métallique. C'est une voie unique. A chacun son tour mais comme ce n'est pas la foule, tout se passe très bien et avec le sourire.
Ici en brousse les gens se saluent voir se parlent dès qu'ils se croisent A Nouméa c'est plus rare.
Nous sommes avertis par les panneaux de signalisation que la route va tourner longtemps. En effet nous longeons la côte, pris entre la mer et la montagne contrastant avec la côte Ouest et ses grandes plaines.
De ce côté de la grande terre, la nature est exubérante avec des bananiers, des cocotiers, des fougères arborescentes et des fleurs de toutes les couleurs (ici des balisiers).
Les fruits poussent dans des champs au bord des routes : Litchees, bananes, mangues et ananas que les habitants vendent sur les bords des routes sous des étales de fortune. Ici il n'y a pas de marchand. C'est du libre service. Nous mettons l'argent directement dans une petite boite en attente. Étonnant pour des métros mais nous sommes bien dans un autre monde.
L'arrivée sur Hienghène est spectaculaire. La route longe et surplombe les hautes falaises de lindéralique et les roches noires puis du haut d'un belvédère nous apercevons la poule couveuse au milieu de la mer turquoise
Nous continuons notre route après le village de Hienghène (dont l'un des maires était Jean-Marie Tjibaou) en direction de notre camping "Chez Maria" dans la tribu de Wâjim (dire Ouenguip) . C'est un camping très rustique voir à la limite de l'abandon mais la propriétaire est sympa. Nous nous installons après avoir pris connaissance des recommandations à l'entrée du camping. La première est claire. La deuxième est liée au classement récent du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'Unesco.
Nous sommes les seuls campeurs et nous installons notre tente au bord de la plage. Compte tenu de l'affluence, nous n'avons pas de mal à poser notre serviette. Les filles font connaissance avec la fille du propriétaire qui leur montre comment jouer dans les arbres, ramasser les cocos vertes dans les cocotiers et les aide à trouver de très beaux coquillages : les peignes de Vénus.
Le lendemain nous continuons la route sur la corniche calédonienne à flanc de montagne jusqu'à l'estuaire de l'Ouaième, une des nombreuses rivières entrant dans la montagne telles des rias bretonnes. Là aussi il pleut beaucoup.
Cet estuaire est le dernier en nouvelle calédonie à ne pas être équipé d'un pont. La DDE locale met à disposition des usagers un service gratuit avec un bac. Le principe est simple : deux moteurs à chaque bouts du bac et un câble tendu en travers de la rivière en guise de guide.
Nous passons le bac. C'est de saison ici car c'est le moment des examens de fin d'année scolaire. Et comme il faut revenir, nous traversons à nouveau la rivière pour revenir sur Hienghène.
Ce n'est pas tout de passer le bac mais il faut rentrer à Nouméa qui est à 375 km (6 heures de route). Nous choisissons un autre itinéraire pour traverser la grande terre : la Koné-Tiwaka, route beaucoup plus rapide, très jolie et mieux sécurisée que le traversée Bourail-Houaïlou.
C'était notre première escapade dans le nord de la Calédonie. Le côté Est est magnifique et il nous reste encore beaucoup à découvrir au delà de la rivière Ouaième. Nous reviendrons mais pour des vacances d'une semaine car qu'il est vaste ce territoire !